Diminution des effectifs, réorganisation des outils d’information… La société en charge de la surveillance du trafic routier en France depuis 1976 pourrait bien changer de visage (et perdre son efficacité ?). Bison Futé a été conçu pour empêcher les bouchons de se former en avertissant le public sur les heures à éviter et en proposant d’utiliser les « itinéraires bis ».

Mais voilà, Le Figaro de ce vendredi révèle que le ministère de l’Ecologie prévoit une réduction des effectifs, en retirant ses fonctionnaires alors même que les chiffres de la sécurité routière dévoilés jeudi inquiètent les autorités, avec une hausse de 19,2 % de tués sur les routes.

Un Bison Futé moins intelligent?

L’idée serait de remplacer une centaine d’agents (policiers, gendarmes, ingénieurs) par une petite cellule d’une dizaine de personnes installées à La Défense et par des services réduits au sein des Directions interdépartementales des routes. Le Centre national de l’information routière (CNIR) va mettre la clé sous la porte ainsi que les sept centres régionaux d’information et de circulation routière (CRICR), détaille Le Figaro. La réorganisation prévue est loin d’enchanter les syndicats. « Bison futé, c’est le fruit de la collaboration entre des policiers, des gendarmes et des ingénieurs du ministère, pointe Gérard Costil, de Feets-FO (fédération de l’équipement, de l’environnement, des transports et des services-Force ouvrière) au Parisien. Vous avez déjà essayé de retirer un pied à un tabouret à trois pieds ? C’est simple, il ne tient pas. »

Le ministère des Transports justifie cette réorganisation en mettant l’accent sur l’usage de logiciels et sur les circuits informatiques. La technologie pour maintenir la qualité. Bison Futé pourra continuer à donner ses bulletins mais il pourrait être bien handicapé par cette réorganisation, ayant moins de visibilité pour anticiper les embouteillages, les accidents, les situations d'urgence.