VERBATIMChurchill, Hitler, Gandhi... Les derniers mots de personnalités du XXe siècle

Churchill, Hitler, Gandhi... Les derniers mots de personnalités du XXe siècle

VERBATIMLe livre «Le fin mot de l’histoire» compile les ultimes phrases prononcées par des célébrités politiques avant de mourir…
Anne-Laëtitia Béraud

Anne-Laëtitia Béraud

Célèbres et sur le point de mourir. Les dernières paroles de figures célèbres du XXe siècle ont été compilées dans l’ouvrage Le fin mot de l’histoire, de Thomas Snégaroff, aux éditions Tallandier. 20 Minutes vous fait le récap’des dernières paroles de sept figures politiques du siècle dernier…

L’archiduc François-Ferdinand et son épouse, le 28 juin 1914 à Sarajevo, peu avant leur assassinat. - AFP PHOTO

L’archiduc François-Ferdinand, le 28 juin 1914 : « Ne mourrez pas Darling, pensez à nos enfants ! »

Sarajevo, la capitale de la Bosnie-Herzégovine, est une poudrière en 1914. Les nationalistes serbes haïssent l’héritier de l’Empire austro-hongrois. Le 28 juin, le cortège de l’archiduc François-Ferdinand, qui a essuyé un attentat à la grenade le matin même, est bloqué par la foule dans la grand-rue de Sarajevo. Gavrilo Princip, un terroriste de la Main noire, s’approche et tire sur le couple. L’archiduc murmure alors à son épouse : « Ne mourrez pas Darling, pensez à nos enfants. » L’assassinat du couple précipite la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie, qui entraînera la Première Guerre mondiale.

Portrait Jean Jaurès - GEORGES GOBET/AFP

Jean Jaurès, le 31 juillet 1914 : « Une tarte aux fraises ! »

Le parlementaire socialiste opposé à la guerre dîne dans un restaurant de la rue Montmartre à Paris, le 31 juillet 1914. Jean Jaurès hèle un serveur : « Une tarte aux fraises ! » Il fait chaud et les fenêtres sont ouvertes. L’étudiant nationaliste Raoul Villain s’approche alors, sort une arme à feu et tire dans la tête de Jean Jaurès.

Portrait d’Adolf peint en 1937. - INP/AFP

Adolf Hitler, le 30 avril 1945 : « Pour celui qui viendra »

Dans le bunker berlinois où il s’est terré depuis des mois, Adolf Hitler choisit de se suicider avec sa compagne Eva Braun plutôt qu’accepter la défaite. Peu avant de s’enfermer dans ses appartements privés pour se tirer une balle dans la tête, il conseille à son majordome de tenter une percée vers l’Ouest. Celui-ci lui demande alors : « Mais qui maintenant devons-nous percer ? ». « Pour celui qui viendra », répond Adolf Hitler, de manière sibylline.

Rajmohan Gandhi parle devant un portrait de son grand-père Gandhi à Ahmedabad le 2 octobre 2013. - SAM PANTHAKY/AFP

Gandhi, le 30 janvier 1948 : « Mon dieu, mon dieu »

En 1948, Mohandas Karamchand Gandhi se bat toujours, à 77 ans, pour l’unité de l’Inde qui a gagné son indépendance. Les tensions sont très fortes entre hindous et musulmans. Le 30 janvier à Delhi, Gandhi sort pour une prière publique. Un nationaliste hindou lui tire trois balles dans la poitrine. Gandhi s’effondre, murmurant : « Hé Râm, Hé Râm (mon dieu, mon dieu). »

Portrait non daté deu président américain John F. Kennedy. - HO/NATIONAL ARCHIVES/AFP

John F. Kennedy, le 22 novembre 1963 : « Ah oui, c’est évident »

Le président des Etats-Unis et son épouse Jacky sont en visite officielle à Dallas le 22 novembre 1963. Le couple a pris place dans une limousine avec le gouverneur du Texas John Connally, et son épouse Nelly. A quelques mètres de l’entrepôt du Texas School Book Depository, Nelly Connally lance à JFK : « Vous ne pourrez pas dire que Dallas ne vous accueille pas chaleureusement aujourd’hui ! ». « Ah oui, c’est évident », répond-il. Quelques secondes après, le président américain est abattu d’une balle dans la tête.

Photo non datée de Winston Churchill faisant le signe de la victoire au Royaume-Uni. - AFP

Winston Churchill, le 24 janvier 1965 : « Tout cela me fatigue… »

L’ancien Premier ministre britannique pendant la Deuxième guerre mondiale a 90 ans en janvier 1965. Ancien militaire devenu chef de guerre, peintre estimé et Prix Nobel de littérature en 1953, il est victime d’un accident vasculaire cérébral le 15 janvier 1965. Il agonise pendant neuf jours. Les derniers mots du « vieux lion » sont : « Tout cela me fatigue… »

Le Premier ministre d’Israël Yitzhak Rabin serre la main au leader palestinien Yasser Arafat devant le président américain Bill Clinton le 13 septembre 1993 à Washington. - RON EDMONDS/AP/SIPA

Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995 : « Acclamez la paix »

Le Premier ministre d’Israël prononce un discours en faveur de la paix avec les Palestiniens le 4 novembre 1995 à Tel-Aviv. L’homme d’Etat, qui a signé les accords d’Olso en 1993 avec Yasser Arafat, déclare : « Ne dites pas que le jour viendra/Apportez ce jour-là/Parce que ce n’est pas un rêve/Et sur toutes les places des villes/Acclamez la paix ». En regagnant son véhicule, entouré d’agents de sécurité, il est touché par les balles de l’extrémiste juif Yigal Amir. Yitzhak Rabin meurt quelques heures plus tard sur une table d’opération. L’espoir d’une paix dans la région sera une nouvelle fois repoussé.