VILLENEUVE-LA-GARENNEBraquage d'un Primark: «Il est hors de question qu'on aille bosser dans ces conditions», s'emporte une vendeuse

Braquage d'un Primark: «Il est hors de question qu'on aille bosser dans ces conditions», s'emporte une vendeuse

VILLENEUVE-LA-GARENNELes salariés se disaient inquiets quant à leur sécurité, lundi
Hélène Sergent

Hélène Sergent

Ils sont en colère. Alors que des malfaiteurs ont tenté de braquer, lundi matin, le magasin Primark du centre commercial Qwartz de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), plusieurs employés de l’enseigne de prêt-à-porter, faisaient face au cordon de sécurité à la mi-journée. Toutes et tous, vendeurs ou caissiers, s'agaçaient de devoir patienter si longtemps pour obtenir une réaction de leur direction : « On nous a demandé d’attendre ici et on nous a dit que le magasin pourrait rouvrir dans l’après-midi », glissait l'un d'eux. Aux alentours de 12h30, la direction du magasin leur a finalement annoncé que la boutique resterait fermée aujourd'hui et que ceux qui étaient au planning seraient bel et bien payés.

L'incertitude demeure quant à l'ouverture du magasin ce mardi. Les syndicats se réuniront dans l'après-midi et la direction informera également les salariés.

Il y a deux semaines, les 400 salariés de l’enseigne ont élu leurs premiers délégués syndicaux depuis l’ouverture du magasin en avril 2014. Certains employés, qui ne travaillaient pas aujourd’hui se sont quand même rendus sur place. « Par solidarité pour l’équipe qui était à l’intérieur, on se dit tous que ça aurait pu être nous. »

« Avant, on était fouillé à l'entrée, maintenant, ce n'est plus aussi strict »

Sans nouvelle de leurs collègues, les employés tentent de s’organiser : « Il est hors de question qu’on aille bosser dans ces conditions ! Et il faut qu’il y ait une prise en charge. C’est grave ce qu’il s’est passé. Il faut arrêter de ne penser qu’au chiffre d’affaires ! », lance une vendeuse qui devait commencer sa journée de travail un peu plus tard ce lundi.


Au-delà de la colère, c’est l’incompréhension qui règne : « Avant on était fouillé à l’entrée du centre, maintenant ce n’est plus aussi strict », déplore une employée. L’une des vendeuses qui commençait à 6h et qui a pu à s’enfuir à l’arrivée des braqueurs croit savoir qu’ils seraient parvenus à entrer avec leurs sacs en même temps qu’un groupe de salariés pourtant obligés de présenter un badge. L’un des trois hommes serait armé d’un fusil à pompe. Une déléguée CGT s’inquiète : « S’ils peuvent faire entrer un fusil à pompe, ils peuvent tout autant faire passer une bombe. »