REACTIONManuel Valls estime que le salafisme «est souvent l'antichambre de la radicalisation»

Manuel Valls estime que le salafisme «est souvent l'antichambre de la radicalisation»

REACTIONLe Premier ministre réagit ce dimanche matin à l'attentat de Saint-Quentier-Fallavier...
20 Minutes avec AFP

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Le Premier ministre, Manuel Valls, a estimé dimanche que le salafisme, «vision extrêmement conservatrice de l'islam», était «souvent l'antichambre de la radicalisation», tout en appelant à «ne pas créer des amalgames», lors de l'émission «Grand Rendez-vous» Europe 1-iTELE-Le Monde.

«Il y a entre 10.000 et 15.000 salafistes» en France, a indiqué le chef du gouvernement, qui voit dans le salafisme «une vision extrêmement conservatrice de l'islam».

«Ne pas créer des amalgames»

«Je reprends en effet votre formule: c'est souvent l'antichambre de la radicalisation, et la radicalisation, elle peut conduire au terrorisme», a-t-il lancé aux journalistes qui l'interrogeaient.

Le nombre de mosquées salafistes en hausse en France

Alors qu'on lui demandait s'il ne fallait pas fermer la centaine de mosquées considérées comme salafistes en France, ce que réclame la présidente du Front national, Marine Le Pen, Manuel Valls a répondu: «Nous devons faire attention à ne pas créer des amalgames».

Toutes les infos sur l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier, dans notre live de ce dimanche

«Mais grâce au travail de surveillance notamment sur les lieux de culte, de prière, grâce au travail de renseignement, grâce au travail que nous effectuons aussi avec les autorités de l'islam, nous combattons les risques de radicalisation de ceux qui peuvent basculer dans le terrorisme», a fait valoir le Premier ministre.

Départs d'Européens vers les zones de guerre

Sans reprendre à son compte le terme de «cinquième colonne», utilisé par certains à droite, Manuel Valls a reconnu qu'il y avait «en France des compatriotes qui peuvent passer à l'acte».

Il a aussi évoqué les départs vers les zones de djihad en Syrie et en Irak, un «phénomène pas spécifiquement français» mais aussi très développé au départ des pays du Maghreb, qui fournissent aux groupes djihadistes des «contingents importants», a-t-il rappelé.

Selon le Premier ministre, 5.000 Européens combattent actuellement avec les djihadistes. «Nous pensons, nos services considèrent qu'à la fin de l'année, il pourrait y avoir 10.000 Européens dans les rangs de Daech», le groupe Etat islamique, a-t-il ajouté.