TERRORISMEAttentat en Isère: «C'est à la société française d'être forte sur ses valeurs», estime Manuel Valls

Attentat en Isère: «C'est à la société française d'être forte sur ses valeurs», estime Manuel Valls

TERRORISMELe Premier ministre, qui a écourté son voyage officiel en Amérique du Sud, participera samedi matin à un conseil restreint de Défense à l'Elysée...
20 Minutes avec AFP

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La société française, dont la résistance est «mise à l'épreuve» par le nouvel attentat «ignoble» et «préoccupant» commis en Isère, doit «être forte sur ses valeurs», a appelé samedi Manuel Valls, assurant que son gouvernement réagirait «avec sang-froid».

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«Cet acte macabre de décapitation, avec une mise en scène, avec des drapeaux, est nouveau en France», avec une volonté de «marquer les esprits», a souligné le Premier ministre, qui s'est posé tôt samedi matin à Orly après avoir écourté un voyage officiel en Amérique du Sud du fait de l'attaque. L'attentat «crée une tension forte sur la société française. Qui va être exploitée», a déclaré Manuel Valls à l'AFP dans l'avion qui le ramenait de Bogota.



«Il faut savoir que ça peut se passer et garder son sang-froid»

Le gouvernement s'efforcera de répondre avec «une attitude de hauteur, de sang-froid, qui est celle de ceux qui gouvernent», selon le Premier ministre. Mais «c'est à la société française d'être forte sur ses valeurs». Sa résistance «est mise à l'épreuve, en plus dans une période particulière du ramadan», a-t-il estimé. «C'est très difficile pour une société de vivre sous la menace d'attentats pendant plusieurs années», a toutefois prévenu Manuel Valls, d'autant que «la question n'est pas de savoir s'il y aura un nouvel attentat, mais quand».

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Le Premier ministre a jugé «préoccupant» l'impact de l'attaque dans l'Isère sur le climat français. «Il y a un sentiment de réplique», tant pour l'attentat en France que pour la tuerie en Tunisie, a-t-il reconnu, les deux pays ayant déjà été lourdement frappés depuis le début de l'année.

«Il faut savoir que ça peut se passer et garder son sang-froid», a souligné Manuel Valls, qui a défendu l'action du gouvernement contre la menace djihadiste, notamment le renforcement des moyens de la police et du renseignement. Le terrorisme prend «différentes formes qui sont faites pour nous surprendre», a-t-il prévenu.

«On a toujours des organisations puissantes comme (l'organisation Etat islamique) Daesh ou Al-Qaïda, qui planifient des attentats, parfois avec le soutien de pays étrangers. Il y a aussi les appels de Daesh pour que des Français se retournent contre leur pays, par tous les moyens», a-t-il rappelé. «Mais vous pouvez aussi avoir des individus venus de nulle part», a reconnu le Premier ministre. Il a tenu à insister sur sa «grande confiance» aux forces de l'ordre et services de renseignement, dont «la mobilisation est sans précédent».