Disparues de Perpignan: Rançon interné en hôpital psychiatrique
SOCIETE•Jacques Rançon, meurtrier récidiviste vient d'être placé d'office en hôpital psychiatrique...Claire Chédeville (avec AFP)
«Jacques Rançon a été placé en hôpital psychiatrique ce mardi ou mercredi dans le cadre d’une hospitalisation d’office », a indiqué son avocat Me Xavier Capelet. Le conseil avait déjà demandé fin 2014 la prise en charge psychiatrique de son client en raison d’un état mental « fragile ». L’avocat a ajouté que Jacques Rançon assisterait tout de même à la reconstitution du meurtre de Marie-Hélène Gonzalès qu’il a avoué début juin.
« Ce qui incombe c’est la responsabilité au moment des faits »
« Cette mesure de placement d’office sera vraisemblablement levée […] le psychiatre a jugé que l’état de santé de Rançon n’était pas incompatible avec le fait qu’il assiste à la reconstitution », explique Maitre Capelet.
L’avocat des familles des victimes, Maitre Etienne Nicolau a insisté sur le fait que ce placement ne signifiait pas que Jacques Rançon serait déclaré pénalement irresponsable. « Ce qui incombe c’est la responsabilité au moment des faits or les experts ont considéré qu’il était alors en possession de ses facultés mentales ».
Un meurtrier délinquant sexuel récidiviste
Jacques Rançon, un cariste-magasinier de 54 ans au lourd passé de délinquant sexuel, est incarcéré depuis l’automne 2014. Il a avoué le viol et le meurtre en 1997 de Mokhtaria Chaïb, une étudiante de 19 ans dont le corps avait été retrouvé affreusement mutilé.
Après 18 ans d’enquête, il a également avoué début juin, après avoir été confondu par son ADN, le meurtre dans des conditions similaires de Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, disparue en 1998.
Une troisième jeune femme, Tatiana Andujar, une lycéenne de 17 ans, avait été la première à disparaître dans le quartier, le 24 septembre 1995. Elle n’a jamais été retrouvée. Jacques Rançon était en prison à ce moment-là, pour un viol commis en Picardie, région dont il est originaire.
Jacques Rançon doit également répondre de « tentative d’assassinat » en 1998, également à Perpignan : une femme alors âgée de 19 ans avait reçu plusieurs coups de couteau au ventre, manquant de peu d’être égorgée, avant d’échapper à son agresseur.