FAITS DIVERS50 ans de la BRI: Les dix coups d'éclat de l'Antigang

50 ans de la BRI: Les dix coups d'éclat de l'Antigang

FAITS DIVERSLa prestigieuse brigade du 36 Quai des Orfèvres réalise environ 200 opérations chaque année…
William Molinié

W.M.

Avec sa cinquantaine de policiers au quotidien, la brigade de recherche et d’intervention (BRI) peut rassembler 200 policiers en formation anti-commando, en quelques heures seulement. Alors que la prestigieuse brigade d’intervention du 36 Quai des Orfèvres a fêté ce mardi ses 50 ans, retour sur dix faits d’armes de l’Antigang.

Razzia dans les magasins du Louvre

La Pyramide du Louvre à Paris le 20 mai 2015 - Ludovic Marin AFP

Le 26 décembre 1967, alors que sept malfaiteurs s’apprêtaient à dérober la recette des magasins du Louvre, les hommes de la BRI, toute nouvelle brigade de recherche et d’intervention, les interpellent après de nombreuses surveillances et filatures. C’est à la suite de cette affaire qu’est modifiée la jurisprudence sur la « tentative punissable ».

Libération du banquier Mallet

Le commissaire Broussard, mythique patron de l’Antigang - WITT/SIPA

C’est après quatre mois de planque, en août 1977, que la BRI parvient à libérer le banquier parisien Bernard Mallet. L’homme d’affaires avait été enlevé dans le bois de Boulogne et enfermé dans la soute à charbon d’un pavillon du Plessis-Robinson.

Enlèvement du Baron Empain

L’appartement où a été séquestré le baron Empain. - HOUPLINE DANIEL/SIPA


L’affaire a défrayé la chronique en 1978, à la suite de l’enlèvement à Paris d’un homme d’affaires belges, le baron Edouard-Jean Empain. A l’époque, il est le riche héritier et président-directeur-général du groupe Empain-Schneider. Après 63 jours de captivité, il sera libéré grâce au travail des enquêteurs de la brigade criminelle et de la BRI.

Mesrine neutralisé

Le commissaire Broussard devant le corps de Jacques Mesrine, criblé de balles. - HOUPLINE/SIPA


C’est sous les balles de la BRI que l’ennemi public numéro un est tombé. Condamné à 20 ans de prison, Jacques Mesrine s’évade de la prison de la Santé. Après une cavale épique, il est finalement intercepté et tué par les balles de l’Antigang le 2 novembre 1979, Porte de Clignancourt à Paris (18e).

Prise d’otage au consulat de Turquie

Depuis 1995, la BRI dispose de ce camion utilisé comme poste de commandement. V. WARTNER/20 MINUTES


Le 24 septembre 1981, quatre terroristes armés prennent en otage 51 personnes dans les locaux du consulat de Turquie. Après quinze heures de dialogue intense avec le chef du commando, les négociateurs de la BRI obtiennent sa reddition. Heureusement, car toutes les issues du consulat étaient truffées d’explosifs.

« Gang des postiches »

Des armes, des perruques, des bonnets et des gants ayant servi au Gang des Postiches sont posés sur une table le 24 juin 1984 à Nice, après le démantèlement du gang par la BRI. - MICHEL GANGNE/AFP


Le 14 janvier 1986, le Crédit Lyonnais, rue du Docteur-Blanche à Paris (16e), est la cible d’une attaque d’individus grimés et armés appartenant au « gang des postiches ». Les policiers de la BRI et de la BRB se rendent sur place. Mais lorsque les malfaiteurs sortent de la banque, une fusillade éclate entre eux et les policiers. Un inspecteur de la BRI est tué. Un malfaiteur est abattu, un autre interpellé.

Les fourgons blindés, une spécialité

Un fourgon blindé de la société Loomis a été attaqué en octobre 2012, près de l’autoroute A86. - CONTRE JOUR/SIPA


Fin des années 90, début des années 2000… C’est la grande époque des attaques de fourgons blindés. Et celle aussi des interventions de la BRI qui, pour éviter les fusillades en pleine rue, préfère désormais laisser les malfaiteurs rentrer chez eux avec le butin et les interpeller le lendemain au saut du lit. En 1994, cinq malfaiteurs du grand banditisme sont interpellés alors qu’ils venaient d’attaquer un fourgon de la Brink’s à Clichy-sous-Bois. En 2000, quatre hommes sont arrêtés par la BRI à Villemomble où ils avaient caché leurs armes et le butin d’une attaque de fourgon de la société Ardial. En 2003, les enquêteurs de la BRI, associés à ceux de la BRB, déjouent le projet d’attaque d’un fourgon de la Brink’s à Champigny-sur-Marne. En 2004, deux explosions visant le centre France Telecom et EDF de Melun entraînent des coupures téléphoniques privant de communication le centre fort d’un transporteur de fonds. Le lendemain matin, quatre suspects sont interpellés par la BRI. Armes de guerre, explosif et voitures volées sont saisies.

Les frères Lascar

Les policiers de la BRI font une sommation le 23 juin 2015 lors d’un exercice à Paris/DOMINIQUE FAGET - AFP


En janvier 2012, ces frères jumeaux se réfugient à Pantin, chez eux, après avoir ouvert le feu au domicile de leur troisième frère. La BRI obtient la reddition d’un des frères et la libération de la mère. Le dernier frère engage le feu sur la colonne de la BRI avant de se suicider.

Dernier parrain corse

Capture d’écran iTélé montrant l’arrestation de Jean-Luc Germani. - 20 Minutes


Jean-Luc Germani, un des derniers parrains du milieu corse est interpellé par la BRI le 27 novembre 2014. C’était un des membres du grand banditisme le plus recherché de France.

Attentat de l’Hyper Cacher

La police près du magasin Hyper Casher à Paris le 9 janvier 2015 - Eric Feferberg AFP


Après l’attentat à Charlie Hebdo, la BRI intervient pour la première fois en formation FIPN (Forces d’intervention de la police nationale) avec le Raid. Après la prise d’otage dans la supérette casher, elle neutralise Amedy Coulibaly qui avait tué, au début de son attaque, quatre personnes.