Sept conseils (un peu décalés) pour réussir son stage
HUMOUR•Dans «Je déchire en stage», Antoine Petit donne des tuyaux de grand frère aux futurs stagiaires...Delphine Bancaud
Expérience instructive ou vraie corvée ? Le stage en entreprise est le passage obligé de tout étudiant. Dans Je déchire en stage* qui vient de sortir en librairie, Antoine Petit délivre des conseils avec humour. 20 Minutes en a sélectionné quelques-uns.
Savoir se saper dès le premier jour
L’habit ne fait pas le moine, mais quand même. Il faut « éviter les fashion faux pas », insiste Antoine Petit. « Joue-la comme le jour de la rentrée », conseille-t-il. « Pantalon, chemise et petites chaussures pour monsieur, pareil pour mademoiselle à moins que cette dernière ne préfère une jupe ». Mais après une phase de rodage, on peut se permettre plus de liberté. « Le port d’une veste à carreaux très chic, un mouchoir dans la poche poitrail du blazer, une barbe magnifiquement taillée, des talons acérés d’un rouge profond » peuvent permettre au stagiaire anonyme de se faire remarquer, selon l’auteur.
2) Le bon plan pour se faire « kiffer » par tous
Retenir les noms de chacun de ses collègues, aller leur parler, les écouter même lorsqu’ils parlent des malheurs de leur teckel… telle est la bonne stratégie, selon Antoine Petit. C’est aussi le plus sûr moyen de ne pas passer pour le « petit con qui ne vient que quand il a besoin de toi mais qui ne dit jamais bonjour-au-revoir-ça-va le reste du temps », insiste-t-il.
3) Apprendre à gérer un boss odieux
Il ne connaît pas votre prénom au bout de trois semaines, il vous envoie 145 mails dans la journée avec pour objet « urgent », il critique votre boulot en public ou il vous prend pour son larbin. Première recommandation d’Antoine Petit : « Ne rien prendre personnellement. » Mais ne pas jouer les victimes non plus. « Sache aussi poser les limites et exprimer clairement les conditions du jeu : ce que tu acceptes/ce que tu n’acceptes pas ». Mais quoi qu’il arrive, il faut surtout « ne jamais perdre tes nerfs ».
4) Développer son instinct de survie en open space
Promiscuité, bruit, odeurs nauséabondes… Travailler sur un plateau peut être l’enfer lorsqu’on n’en a pas l’habitude. « Isole-toi mentalement », conseille Antoine Petit, et ce, en portant des bouchons d’oreilles, un casque anti-bruit, en demandant s’il est possible d’aller s’installer dans une salle de réunion si on a un rapport à pondre… Et en essayant de rester zen même si son voisin de bureau a des tics.
5) Jouer au parfait petit stagiaire
Pas glandeur, autonome, fiable, humble… Mais surtout pas lèche-bottes. Le parfait stagiaire abuse des « tout est sous contrôle »; « j’ai fait ça pour vous aussi » et demande des feedback régulièrement. Quelques ruses sont aussi permises pour faire croire qu’on bosse tard. « Prépare quelques mails importants pendant ta journée, garde-les en brouillon… et envoie-les le soir avant de partir, voire de chez toi plus tard dans la soirée, en prenant bien le soin de mettre le chef en copie » ? suggère l’auteur.
6) Bien gérer les pauses clope
« N’oublie pas que pendant que tu te grilles 35-cigarettes-fois-5-minutes-par-jour, d’autres travaillent plus et produisent plus », rappelle Antoine Petit. Donc il faut y aller mollo sur les pauses clope. Mais il est aussi possible de « tirer bénéfice de cette vilenie comportementale », constate l’auteur. Notamment en allant fumer avec les collègues pour jouer « de ce vague sentiment de connivence entre les mâchouilleurs de mégot pour établir avec eux des conversations et des accointances particulières ».
7) Eviter les pièges d’une soirée d’entreprise
Comment « s’ambiancer sans se louper ? », interroge l’auteur. Car après un verre, le petit stagiaire peut vite devenir un gros lourdaud. Une vanne indélicate, une drague insistante de la chef de service, des confidences débridées sur le « connard de boss »… Et c’est la cata. « Un conseil, évite le bar, mets-toi un réveil pour rentrer chez toi avant d’avoir oublié la définition du mot penser… », suggère Antoine Petit.