Ce mercredi, c’est Myriam Badaoui, la mère de quatre garçons violés par elle et son ex-mari Thierry Delay, qui est attendue au tribunal de Rennes dans le procès Outreau. Elle doit témoigner au procès d'un des 13 acquittés de l'affaire, Daniel Legrand, poursuivi pour des accusations non encore jugées de viols sur enfants.

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«Un petit peu mythomane»

Mardi, Thierry Delay, condamné à vingt de réclusion pour les viols de ses enfants, a disculpé Daniel Legrand alors que Chérif et Jonathan, deux de ses fils parties civiles au procès, affirment que Daniel Legrand faisait partie de leurs agresseurs lorsqu'ils étaient mineur. «On n'était que quatre. Il y avait pas d'autres adultes», a déclaré Thierry Delay en désignant une nouvelle fois comme coupables des viols son ex-femme, lui et un couple de voisins. «J'ai violé que mes enfants», a-t-il en outre assuré.

Thierry Delay a aussi déclaré que son ex-femme, Myriam Badaoui, était «un petit peu mythomane», ce que tendraient à prouver ses nombreux revirements lors de l'instruction puis des deux premiers procès, en 2004 à Saint-Omer puis en appel à Paris en 2005. Les déclarations de Myriam Badaoui avaient dans un premier temps contribué à gonfler l'instruction du juge Fabrice Burgaud, devenue celle d'un «réseau pédophile présumé», avant d'effondrer l'accusation, en avouant avoir en grande partie menti.

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Condamnée à 15 ans de réclusion

A Saint-Omer puis à Paris, Myriam Badaoui avait finalement disculpé 13 des 17 mis en examen, parmi lesquels Daniel Legrand et son père, décédé depuis. Comme Thierry Delay, elle avait déclaré qu'eux seuls ainsi qu'un couple de voisins, avaient violé leurs enfants. Condamnée en 2004 à 15 ans de réclusion criminelle, elle a été libérée en 2011 après avoir purgé les deux-tiers de sa peine.