Sept mois après l'assassinat en Algérie du guide français de haute montagne, Hervé Gourdel, par un groupe djihadiste, Françoise Grandclaude, sa compagne, et Erwan, son fils, se sont rendus sur place, selon RTL. Ils ont été invités par les autorités algériennes pour se recueillir dans la zone montagneuse où l'ex-otage a été décapité.

Après plus de trois mois de recherches, le corps enterré sans tête avait été découvert dans la montagne d'Akbil, a 160 km au sud-est d'Alger, où le guide de montagne avait été enlevé par Jund al-Khilafa («Les soldats du califat»).

Accompagnés par des membres du Quai d'Orsay

Les proches de l'ex-otage étaient accompagnés de diplomates du Quai d'Orsay. Ce déplacement a été organisé dans le plus grand secret par les autorités algériennes, selon RTL. «Officiellement, ni le gouvernement algérien, ni l'ambassade de France ne communiquent le programme de cette visite. C'est une mesure de sécurité étant donné que la région est toujours considérée comme dangereuse», précise la radio.

Hervé Gourdel, guide de haute montagne de 55 ans originaire du sud de la France, avait été enlevé le 21 septembre au coeur du massif du Djurdjura par Jund al-Khilafa, qui a affirmé l'avoir exécuté en représailles à l'engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes contre le groupe jihadiste Etat islamique en Irak. Le 22 décembre, l'armée a tué à Issers (65 km à l'est d'Alger) le chef de Jund al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, qui avait revendiqué l'exécution d'Hervé Gourdel.