Demande d'expulsion de Dieudonné de son théâtre: Nouveau renvoi de l'examen au 30 juin
JUSTICE•Les propriétaires de la Mains d'Or veulent expulser le polémiste Dieudonné depuis des années...20 Minutes avec AFP
Ils devront encore patienter. L'examen de la demande d'expulsion du polémiste controversé Dieudonné du théâtre parisien de la Main d'Or, demandée par les propriétaires de cette salle où il se produit depuis 15 ans, a été de nouveau renvoyé mardi pour des raisons de procédure.
Une affaire déjà renvoyée à plusieurs reprises
Le tribunal a renvoyé l'affaire au 30 juin, la cour d'appel ne s'étant pas encore prononcée sur une demande de récusation des juges déposée par la défense de Dieudonné, qui conteste par ailleurs la régularité des assignations en justice déposées par les propriétaires de la salle. L'affaire a déjà été renvoyée à de multiples reprises.
Les propriétaires, qui ont acquis les lieux en 2011 en reprenant le bail en cours, estiment que les locaux sont occupés «sans droit, ni titre», car la société Bonnie Productions, qui produisait les spectacles de Dieudonné et a signé en 2010 un bail de neuf ans l'autorisant à exploiter le théâtre, a été radiée du registre du commerce et des sociétés «pour cessation d'activité» en 2013. Ils affirment ignorer aujourd'hui «qui exploite le théâtre, mais il semblerait bien que ce soit la société Les Productions de la plume», possédée à parts égales par la mère et la compagne de Dieudonné.
L'avocate des propriétaires assure que ça n'a pas de lien avec les polémiques
L'avocate des propriétaires, Dominique Cohen-Trumer, assure que l'action en justice de ses clients n'a aucun lien avec les violentes polémiques autour de Dieudonné et que leur seule motivation est «que le co-contractant ne respecte pas le contrat». L'avocat du polémiste, François Dangléhant, dénonce de son côté une procédure visant exclusivement à «virer Dieudonné».
Dieudonné M'bala M'bala, déjà condamné à plusieurs reprises pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale, l'a été à nouveau récemment, écopant de deux mois de prison avec sursis pour apologie d'actes de terrorisme en raison d'un message «Je me sens Charlie Coulibaly» qu'il avait posté au soir des gigantesques manifestations en France après les attentats de janvier. Il a aussi été condamné à 22.500 euros d'amende pour des propos antisémites dans un de ses spectacles.