ENERGIEGaz de schiste: Un rapport favorable à une nouvelle technique d'extraction enterré par le gouvernement

Gaz de schiste: Un rapport favorable à une nouvelle technique d'extraction enterré par le gouvernement

ENERGIEL'information est révélée par «Le Figaro»...
Céline Boff

C.B.

Aller chercher les gaz et autres huiles de schiste naturellement présents dans les sous-sols. Si plusieurs pays ont sauté le pas, à commencer par les Etats-Unis, la France y a renoncé depuis qu’elle a interdit, sous Nicolas Sarkozy en 2011, puis sous François Hollande, la technique de la fracturation hydraulique.

Mais selon un rapport commandé par l’ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, il existerait une nouvelle technologie censée être pus respectueuse pour extraire ces hydrocarbures non conventionnels: le fluoropropane. Développée par l’entreprise américaine eCorp, cette technique est largement présentée et défendue dans ce rapport réalisé par plusieurs experts français, notamment ceux du Conseil général de l'économie, de la Direction générale de l'industrie, de l’Institut français du pétrole ou encore de l'Observatoire français des conjonctures économiques. En clair, pour extraire le gaz de schiste, il ne serait plus nécessaire de fracturer la roche, pratique jugée mauvaise pour l'environnement.

Le rapport préconise une première phase d'expérimentation

Intitulé Hydrocarbures non conventionnels en France: Perspectives ouvertes par les nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation, ce rapport «souligne, en détail, combien la France pourrait en tirer parti, en termes de croissance, d'emplois, de compétitivité industrielle, d'indépendance énergétique. Et préconise une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Ile-de-France et dans le Sud-Est», écrit Le Figaro, qui révèle l’information.

«Selon ses promoteurs, la technologie [du fluoropropane] "coche toutes les cases": pas d'eau, pas d'additifs et moins de nuisances. La récupération limite la circulation des camions. La technologie s'accommoderait de micro-forages moins destructeurs de l'environnement et des paysages…» écrit encore Le Figaro, qui explique que le gouvernement n’a rien voulu savoir et décidé d’enterrer le dossier, notamment sous la pression des Verts.

Le Figaro rapporte que «les sceptiques objectent à raison qu'il est curieux que cette révolution dont la France n'a pas voulu n'ait pas séduit ailleurs dans le monde», avant d’ajouter: «On parle cependant de contacts en Suisse, en Allemagne, en Espagne, en Algérie.»

Hormis Arnaud Montebourg, les gouvernement Ayrault et Valls ont toujours été opposés à l'extraction du gaz de schiste, au nom des dégâts sur l'environnement que provoque la fracturation hydraulique. Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, l'a redit ce mardi matin:

« Réponse au Figaro : rien à cacher. Les gaz de schiste ne sont plus d'actualité. Faisons la #transition énergétique. Investissons ENR . — Ségolène Royal (@RoyalSegolene) April 6, 2015 »



« Je refuse toutes demandes d'autorisation de forages pour gaz de schiste malgré la pression de lobbies canadiens.Développons la géothermie. — Ségolène Royal (@RoyalSegolene) April 6, 2015 »