Dons de RTT: Marilyse Lebranchu souhaite élargir la mesure aux fonctionnaires
SOCIETE•La loi Mathys, votée en 2014, exclut toujours les agents de la fonction publique, mais la ministre de la Fonction publique promet un décret pour faire évoluer les choses. Elle a entendu l'appel de policiers haut-rinois dont la fille souffre d'un cancer...R.L.
Régis et Isabelle, couple de policiers de Mulhouse, ont vu leur vie chamboulée en août 2014, lorsque les médecins diagnostiquent un cancer inopérable à leur fille de cinq ans, à qui il ne reste plus qu'un an à vivre, rapporte le Figaro. Pour profiter des derniers instants avec leur enfant, ils décident alors d'arrêter de travailler.
«Obligé de se porter malade pour rester au chevet de notre fille»
Touchés et par solidarité, de nombreux collègues décident de leur donner des jours. La loi Mathys votée en 2014 permet en effet à des salariés de renoncer à leurs jours de congé pour les donner à un collègue «dont l'enfant âgé de moins de 20 ans est gravement malade», souligne le site Internet de TF1.
Mais ce dispositif n'est toujours pas possible pour les agents de la fonction publique, ce qui est le cas de Régis et d'Isabelle. «Il y a énormément de collègues qui veulent faire preuve de solidarité avec nous. Ils ne peuvent pas nous donner leurs jours de congé comme ils le souhaiteraient», a déploré Régis au micro de RTL.
Son appel a été entendu: «Nous allons faire passer un texte le 14 avril (...) devant le conseil commun de la fonction publique, et je pense que l'ensemble des employeurs publics et des organisations syndicales seront tout à fait d'accord pour qu'on puisse publier ce décret au mois de mai», a déclaré Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique, également au micro de RTL.
Ce décret, s'il se confirmait, soulagerait les parents de Charline qui, pour le moment, n'ont pas eu d'autre choix que de se mettre en congé maladie. «Pour rester au chevet de notre fille, on est obligé de se porter malade ou de poser des congés maladie. Notre hiérarchie nous a soutenu et encouragé à agir de la sorte, car on n'avait pas d'autre solution», ajoute Régis.