JUSTICEMort de Zyed et Bouna: Le jugement mis en délibéré au 18 mai

Mort de Zyed et Bouna: Le jugement mis en délibéré au 18 mai

JUSTICEAlors que le ministère public a requis jeudi la relaxe des deux policiers, les avocats des parties civiles ont réclamé une condamnation...
20 Minutes avec AFP

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Le tribunal correctionnel de Rennes, devant lequel ont comparu pendant cinq jours deux policiers pour non-assistance à personne en danger après le drame de Clichy-sous-Bois en 2005 qui avait coûté la vie aux adolescents Zyed et Bouna, rendra sa décision le 18 mai à 14h.

Le ministère public, après dix années de procédures judiciaires, a requis jeudi la relaxe des deux policiers à l'issue de ce procès, mais les avocats des parties civiles ont réclamé une condamnation. Les deux fonctionnaires encourent jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Absence d'éléments à charge, selon l'avocat des policiers

Me Daniel Merchat, avocat des policiers, a pointé du doigt vendredi lors du dernier jour d'audience l'absence d'éléments à charge contre ses clients et a demandé leur relaxe.

«Vous prononcerez la relaxe parce que dix ans ça suffit. Les éléments constitutifs de l'infraction ne sont pas réunis, l'instruction n'a pas réuni suffisamment de charges», a-t-il affirmé à l'issue de sa plaidoirie d'un peu plus d'une heure.

«Nous respecterons la décision» de la cour, a pour sa part affirmé l'un des avocats des parties civiles, Me Jean-Pierre Mignard. «Nous sommes restés sur le même dialogue de sourds» lors des débats, a-t-il néanmoins regretté.

L'affaire à l'origine des émeutes dans les banlieues

La décision du tribunal, «s'il reconnaît la responsabilité, pour nous c'est le pus important», a-t-il ajouté.

Le 27 octobre 2005, à 18h11, près de 30 minutes après la fin d'une course-poursuite entre jeunes et police, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, meurent électrocutés dans une réactance, un dispositif très dangereux situé sur le site EDF de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Ils s'étaient cachés là avec leur camarade Muhittin Altun, 17 ans, seul rescapé mais grièvement blessé, se croyant encore poursuivis par la police, selon ses explications. Cette affaire avait provoqué en 2005 trois semaines d'émeutes dans les banlieues françaises.