TEMOIGNAGESCrash en Argentine: Pour Candeloro et Bernard, ce drame est «une profonde injustice»

Crash en Argentine: Pour Candeloro et Bernard, ce drame est «une profonde injustice»

TEMOIGNAGESRetranchés dans leur hôtel, à 35 km du lieu de l'accident, les deux sportifs attendent d’être rapatriés en France et se confiés à l'AFP et à France 2...
Delphine Bancaud

Delphine Bancaud

Ils seront à jamais marqués par la tragédie qui a coûté la vie à dix personnes en Argentine lundi.

Le nageur Alain Bernard et le patineur Philippe Candeloro, qui participaient aussi au programme télévisé Dropped se sont confiés à France 2 et à l’AFP mercredi soir.

Tous deux très vite arrivés sur les lieux du drame lundi, Alain Bernard évoque «un sentiment d’impuissance et d’incompréhension». Des impressions partagées par le patineur: «On n'avait pas d'eau, pas d'extincteur. C'était au milieu de broussailles. Tout est allé très vite. Nos amis, surtout ceux qui avaient les yeux bandés, ils n'ont pas pu souffrir. On espérait trouver des survivants mais c'est pas ce qu'on a trouvé», déclare-t-il à l’AFP. «On se rend compte qu’on aurait pu y passer», ajoute Philippe Candeloro sur France 2: «Quand je suis parti dans cette aventure, j’avais plus peur d’être piqué par un serpent que de tomber d’un hélicoptère», poursuit-il.

«Pourquoi eux?»

Alain Bernard décrit aussi le sentiment de «profonde injustice» qu’il a ressenti face au drame. «Pourquoi eux, pourquoi maintenant, pourquoi comme ça» témoigne-t-il les larmes aux yeux sur France 2.

Philippe Candeloro évoque aussi leur amitié naissante aussi bien avec les sportifs qu’avec les équipes de production qui ont péri dans l’accident: «On était en train de devenir des supers copains».



C'étaient pas des cow boys

Concernant les conditions de sécurité du tournage, les deux sportifs sont catégoriques: elles étaient bonnes. «Il y avait des médecins à 200 mètres derrière nous jour et nuit et 24 heures sur 24», raconte Alain Bernard sur France 2. «Pour la production, la sécurité était une priorité. On pouvait à peine se faire une égratignure. On a retardé de six heures une expédition car les pilotes disaient que les conditions n'étaient pas optimales pour voler. C'étaient pas des cow boys», renchérit Philippe Candeloro dans son interview à l’AFP.

Retranchés dans leur hôtel, à 35 km du lieu de l'accident, les deux sportifs attendent désormais d’être entendus par les experts du BEA et d’être rapatriés en France. «Ca peut paraître égoïste, mais on a besoin de se retrouver avec nos proches», conclue Alain Bernard.

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