Même la nouvelle campagne de pub Twingo, censée nous dire «la vérité sur les filles», s'en mêle. Installée dans la voiture à côté de Bérengère Krief, Nora Hamzawi avale goulûment une frite, le sac d'un fast-food posé sur les genoux. Sur son sweat, l'inscription «Je mange du gluten» flashe en lettres jaunes. Car absorber du gluten deviendrait presque un ressort de la contre-culture. Avant, on s'affichait avec une côte de boeuf bien saignante pour dire flûte au végétarisme. Maintenant, on affirme sa dévotion à cet alliage de protéines.

40 millions d'euros, 1% de malades

Comme le végétarisme, les régimes sans gluten gagnent du terrain. Les allées des supermarchés et les restaurants se remplissent de produits «gluten free». L’Association française des intolérants au gluten (Afdiag) répertoriait en 2014 plus de 80 marques de produits dédiés, soit huit fois plus qu’en 2009. Selon une étude Xerfi de janvier 2015, le marché du sans gluten a grimpé à 40 millions d’euros en 2014, en grandes et moyennes surfaces. Pourtant, seuls 1% des Français seraient atteints de la maladie cœliaque, entraînant une intolérance manifeste. Qui sont alors ces consommateurs en quête de nourriture sans gluten?

>> Vous avez récemment arrêté de manger du gluten? Qu'est-ce qui vous y a poussé? Où faites-vous vos courses? Comment cuisinez-vous? Comment manger sans gluten a-t-il révolutionné (ou pas du tout) votre alimentation? Quels changements avez-vous ressenti dans votre corps? Vous avez finalement renoncé? Témoignez dans les commentaires ou écrivez-nous à [email protected].