L'imprimerie victime des frères Kouachi reçoit plus de 100.000 euros récoltés sur internet
SOLIDARITE•L'appel aux dons avait été lancé le 21 janvier...20 Minutes avec AFP
La collecte de fonds lancée sur internet pour aider l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, endommagée lors de l'assaut des forces de l'ordre contre les frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo, s'est achevée samedi avec plus 100.000 euros à son compteur, selon le site Leetchi.com. Dimanche, au lendemain de sa fermeture, la cagnotte affichait un total de 102.095 euros pour 2.488 participants sur ce site de cagnottes en ligne où avait été mis en place l'appel aux dons.
Lancée le 21 janvier par l'Association des commerçants de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), cette collecte visait à aider le propriétaire de l'imprimerie CTD (Création Tendance Découverte) à «reprendre son activité dans les plus brefs délais», selon Jean-Pierre Mateo, premier adjoint au maire de la commune. Plus de 100.000 euros étaient escomptés. L'imprimerie CTD a été partiellement détruite lors de l'assaut lancé le 9 janvier par le GIGN contre les deux frères Kouachi, qui s'étaient retranchés dans le bâtiment.
«Un peu de temps pour me reconstruire»
Outre des dégâts sur la façade, trois machines d'impression de l'entreprise ont été détruites. Chacune coûte entre 80.000 et 100.000 euros. Le gérant de l'entreprise, Michel Catalano, a déjà reçu 70.000 euros de ses assureurs pour préparer un redémarrage de son activité, avait indiqué début février la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA).
A cette occasion, Catalano avait remercié les personnes qui étaient mobilisées pour le soutenir. «L'élan de générosité local et l'accompagnement de mon assureur vont me permettre, je l'espère, de relancer le plus rapidement possible mon activité», avait-il déclaré, demandant «un peu de temps pour (se) reconstruire».
Le jour de l'attaque, il avait été retenu comme otage pendant une heure et demie par les frères Kouachi. L'un de ses employés, âgé de 26 ans, était resté huit heures et demie sans bouger, caché dans un meuble étroit sous un évier.