POLEMIQUEL'Observatoire national contre l'islamophobie demande des "excuses publiques" à Cukierman

L'Observatoire national contre l'islamophobie demande des "excuses publiques" à Cukierman

POLEMIQUE« La porte du CFCM est ouverte, à condition qu'il y ait pardon », estime Abdallah Zekri, le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, a demandé mardi au président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Roger Cukierman de présenter des «excuses publiques» après ses propos tenus la veille sur les «violences» commises par les «jeunes musulmans».

«La porte du CFCM est ouverte, à condition qu'il y ait pardon», a ajouté Abdallah Zekri, également membre du bureau exécutif du CFCM (Conseil français du culte musulman), à la sortie d'une rencontre entre le CFCM et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Lundi, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Roger Cukierman a affirmé sur Europe 1: «Toutes les violences aujourd'hui sont commises par des jeunes musulmans, et bien sûr c'est une toute petite minorité de la communauté musulmane et les musulmans en sont les premières victimes».

«Pas un problème avec le Crif mais avec Roger Cukierman»

En colère, le CFCM a décidé de boycotter le traditionnel dîner du Crif organisé le soir même malgré un appel téléphonique de Roger Cukierman à Dalil Boubakeur. «Ce n'est pas en catimini qu'on appelle le recteur de la mosquée de Paris», a déclaré sèchement Abdallah Zekri.

«On n'a pas un problème avec le Crif, on a un problème avec Monsieur Cukierman», a-t-il lancé, rappelant que les musulmans «sont des citoyens de la République» et qu'il faut les «considérer comme tels».

Bernard Cazeneuve a reçu le bureau exécutif du CFCM

Bernard Cazeneuve a reçu ce mardi le bureau exécutif du CFCM pour lui présenter les propositions relatives à l'islam de France qui seront exposées mercredi en Conseil des ministres.

Devant la presse, le ministre a rappelé «la détermination du gouvernement français à protéger les musulmans de France», déplorant qu'il y ait eu plus d'actes antimusulmans en janvier 2015 que sur toute l'année 2014, et insisté sur la volonté de l'exécutif de «lutter contre tous les amalgames».