Gamelles, moniteur tyrannique, accidents de télésiège… Les pires souvenirs au ski
TEMOIGNAGES•Alors que des milliers de Français dévalent les pistes enneigées lors de ces vacances de février, «20 Minutes» a recueilli les anecdotes croustillantes…Delphine Bancaud
Il n’y a pas que Jean-Claude Duss dans Les Bronzés font du ski, qui galère sur les pistes. Quand on évoque les sports d'hiver, chacun y va de son anecdote... plus ou moins douloureuse. Il y a d’abord ceux pour qui les vacances au ski rappellent de grands moments de solitude, voire d’humiliation. C’est le cas de Virginie, résidente à Monaco, mais qui n'a pas toujours été très glamour sur les pistes: «Un jour, ma fille m’a fait tomber alors que j’étais au début de la file du télésiège. Du coup, je me suis pris le suivant en pleine tête alors que j’étais encore à terre. Et tout ça devant les 50 personnes qui attendaient derrière moi.»
Idem pour Gaelle, qui n’est pas franchement une Marielle Goitschel en puissance: «A la descente du télésiège, je n'arrivais pas à freiner, j'ai dû me jeter au sol. Résultat? Un bon gros bleu sur la cuisse gauche, parce qu'une personne m'est tombée dessus. Le pire quand on est dans cette situation, c'est de voir des enfants d'environ 5 ans passer devant vous, totalement à l'aise sur des skis», confie-t-elle. De son côté, Pauline se targuait de faire partie du groupe des «doués au ski» alors que ses belles-sœurs étaient dans celui des novices. «Je devais les manager sur la piste rouge. Mais je suis tombée et je me suis fait une entorse du genou. Ça la fout mal», sourit-elle en boitant.
«Mon moniteur était véritablement méchant»
Des galères qui font parfois hésiter certains à partir en vacances à la montagne. Julien a quand même réussi l’an dernier à attirer sa compagne dans le Jura pour l’initier aux joies du snowboard. Pas facile de la motiver pour emprunter le télésiège, car elle a le vertige. «Lorsqu’est arrivé le moment d’en descendre, c’était un peu la panique, mais elle y est parvenue, non sans mal», raconte Julien. Et alors qu’il essaye de la rassurer en lui expliquant qu’il n’y a quasiment aucun accident en télésiège, il entend des cris. «On s’est retournés et on a vu une personne suspendue dans le vide à 4 mètres du sol, accrochée au ski d’un passager du télésiège. Elle a fini par sauter dans les bras des employés de la station», raconte Julien, sourire aux lèvres. «Ma copine était pétrifiée et je doute que je parviendrai à la faire remonter un jour sur cette machine de mort.»
Se mettre au ski quand on est adulte, c’est aussi se replacer dans la peau de l’élève pour le meilleur… et pour le pire. «Mon moniteur était véritablement méchant. On tombait, il n'en avait strictement rien à faire et on devait se débrouiller pour se relever. Il était agressif, aussi...» témoigne ainsi Gaelle.
«Il n'y avait plus d'appart»
De son côté, Sylvie a cru vivre une scène de film l’an dernier. «Le téléski a déraillé lorsque mon fils de 8 ans était encore perché en haut. Il a dû sauter dans le vide pour se libérer. On a dû ensuite rentrer à pied avec mes deux enfants en marchant 1h30 dans la neige, sachant que je devais porter trois paires de ski! En arrivant à l’hôtel, je pensais enfin respirer, mais pas du tout: notre chambre avait été cambriolée!» Benjamin E. aurait pu aussi inspirer un cinéaste. «J’avais invité mes potes italiens dans l’appartement de mes parents aux Arcs 2000. Sauf qu'arrivé sur place, j’ai découvert ... qu'il n'y avait plus d'appart. En time share, il avait été vendu par la société majoritaire, sans que mon père soit prévenu. J’étais dans mes petits souliers face à mes potes qui avaient fait 12 heures de route pour me rejoindre!»
Benjamin C, aujourd’hui trentenaire, se souviendra toujours aussi de l’aventure qu’il a vécue à huit ans. «J’ai pris un tire-fesses. Mes parents devaient prendre le suivant, mais n’ont pas pu à cause d'une tempête de neige. Je me suis retrouvé en haut d'une piste rouge, seul. Je suis redescendu tant bien que mal... du mauvais côté de la montagne. Des gens ont fait une heure et demie de voiture pour me ramener à la bonne station ou mes parents m'attendaient autour d'un vin chaud. Ce jour-là, j’ai beaucoup appris sur la nature humaine et la nature tout court», ironise-t-il.
Les vacances au ski, c’est aussi l’expérience de la promiscuité. «Je me suis retrouvée coincée dans un télésiège avec trois ados qui commentaient le dépucelage de l’une d’elle. "Ça t’a fait mal ?", "Combien mesurait son sexe?". Voilà les questions qu’elles se posaient», raconte Pauline, qui aurait bien voulu fuir. Mais pour rien au monde, elle ne se priverait de ses prochaines vacances à la neige…