Fraude: La SNCF annonce que le prix de l'amende passe de 35 à 50 euros
TRANSPORTS•Le plan antifraude de la compagnie ferroviaire a été dévoilé ce vendredi…F.V.
La fraude coûte cher à la SNCF: 300 millions d’euros chaque année. Après des mois d’atermoiements, la compagnie ferroviaire a enfin présenté son plan antifraude ce matin.
Conformément à ce qui était annoncé dans Le Parisien, les amendes vont être revues à la hausse. Vous deviez payer 25 à 35 euros si vous preniez le train sans billet. A partir de début mars, date prévue d’application du plan, cela vous coûtera désormais 50 euros (plus le prix du billet). Cette amende peut, si elle n'est pas réglée par le contrevenant, être majorée jusqu'à 375 euros. Le montant de l'amende n'avait pas été revalorisé depuis 2003, a précisé la SNCF.
Si vous payez plus tard, les frais de dossier seront eux aussi plus cher : 100 euros (pour un parcours supérieur à 150 km) au lieu de 55 euros.
Le délai de recouvrement des procès-verbaux est allongé, et passe de deux à quatre mois, tandis qu'un droit de communication a été ouvert par le ministère de l'Intérieur, donnant accès à ses fichiers pour la SNCF, afin de permettre l'identification des fraudeurs.
Pénalités supplémentaires pour l’achat de billet dans le train
Ceux qui prennent le train en hâte sans billet mais qui se signalent auprès du contrôleur pour en acheter un verront également la note augmenter : elle passera de 4 ou 10 euros (en fonction de la distance) à 7 ou 15 euros. Ce qui devrait rapporter «plus de 5 millions à la SNCF», selon une source interrogée par Le Parisien.
L’installation de portiques est aussi à l’étude. Mais le dispositif sera compliqué à mettre en œuvre vu la configuration, variable, des gares. Une expérimentation devrait toutefois avoir lieu, «probablement Gare du Nord» à Paris.
Enfin, la SNCF va tenter de faire un meilleur suivi des verbalisations. En raison d’adresses erronées, l’encaissement des amendes est extrêmement faible - seulement 11,6% des PV réglés concernant les TER, note le quotidien.
Le délit d’habitude, puni de six mois de prison et 7.500 euros d’amende, sera quant à lui constitué à partir de cinq contraventions liées à la fraude, contre dix actuellement.