JUSTICEProcès du Carlton: Un salon de massage coquin à Lille... L'acte III de Washington...
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Procès du Carlton: Un salon de massage coquin à Lille... L'acte III de Washington...

JUSTICERevivez en direct l'audition de Dominique Strauss-Kahn devant le tribunal correctionnel de Lille (Nord)...
Dominique Strauss-Kahn le 11 février 2015 à Lille.
Dominique Strauss-Kahn le 11 février 2015 à Lille. -  Christophe Ena/AP/SIPA
De notre envoyé spécial à Lille (Nord), Vincent Vantighem

De notre envoyé spécial à Lille (Nord), Vincent Vantighem

17h44

L'audience va se clore sur les relations Lagarde / Roquet Un tel imbroglio est difficile à démêler. Le tribunal tente toujours d'y voir clair sur les rôles des uns et des autres. On se quitte là-dessus. D'ici une heure, vous retrouverez une synthèse des débats.

17h42

Question de vocabulaire, toujours David Roquet affirme avoir dit à Jean-Christophe Lagarde que sa copine lui avait "un beau massage, un très beau massage". La substitut du procureur ouvre grands les yeux. "Mais ça veut dire quoi un 'beau massage'. Vous parlez d'une fellation." "Oui, répond penaud David Roquet. Un beau massage, quoi..."

17h38

"Vous êtes un policier aveugle?" Le procureur prend la suite de sa collègue et finit de découper les petits morceaux qu'il reste du commissaire Lagarde. Il faut dire que ce n'est pas compliqué. Le commissaire a dit, durant l'après-midi, à peu près tout et son contraire. Et inversèment. Car Jean-Christophe Lagarde maintient toujours qu'il ignorait le statut de prostituées des filles. Alors qu'il couchait avec elles, qu'il voyageaient avec elles et qu'en sa qualité de policier, il en conseillait une sur son activité de prostitution!

17h30

La substitut du procureur passe Lagarde à la moulinette Décidèment, c'est une sale journée pour l'ancien commissaire. Il a beau se défendre, Aline Clérot doute qu'il ne se soit pas posé plus de questions. "Elle a un salon de massage érotique. Elle vous a interrogé sur la prostitution. Et cela ne vous gêne pas de partir de l'autre côté de l'Atlantique avec elle, lâche-t-elle. En tant que policier, vous ne vous posez pas beaucoup de questions..."

17h26

On repart à Washington... ...Enfin dans le train qui mène les filles et la fine équipe à l'aéroport. "On nous a dit qu'on pourrait faire ce qu'on voulait, dit l'une des participantes. Mais qu'il fallait qu'on se tienne prêtes pour les soirées..." Jean-Christophe Lagarde explique qu'il avait un code SNCF fourni par Fabrice Paskowski pour récupérer les billets de train. "C'est quand même une belle organisation", lâche Aline Clérot, la substitut du procureur qui ne perd pas l'occasion de piquer. A Fabrice Paskowski, amnésique, elle lâche "Vous avez raison, il ne vaut mieux pas dire des bêtises..."

17h21

Rires à la présidence du tribunal "C'est le fameux épisode de l'ermite Gantois", annonce le président. Son assesseur sourit et se permet de le reprendre. "Ah, oui, c'est l'Hermitage Gantois", un célèbre hôtel luxueux de Lille. La petite équipe y aurait fait un saut après un repas dans un restaurant.

17h19

La dernière remarque a sorti DSK de sa léthargie L'ancien patron du FMI hausse les épaules et s'agite sur sa chaise. Il y a quelques instants, il tuait le temps en remontant ses chaussettes et en regardant son téléphone.

17h15

DSK a proposé à Laetitia de devenir son "attitrée" Elle dit avoir gentiment décliné. "Elle dit aussi avoir refusé une proposition de transport, appelons la comme ça, au bois de Boulogne pour avoir des rapports", dit le président.

17h12

On passe à Laetitia* La jeune femme est allée trois fois en Belgique, deux fois au Murano, une fois à l'Hermitage Gantois à Lille et à Washington. "Je n'ai pas reçu de consigne particulière si ce n'est que DSK était le client. Je n'ai pas perçu de dérapage. Mais c'est mon ressenti." Sur la rémunération, "si les choses n'étaient pas dites, connaissant l'intelligence des participants, c'était trop beau pour être vrai. Il n'y avait que des femmes seules. C'était flagrant..."

17h08

Le président creuse le réseau Bernard Lemaire creuse au maximum les liens qui unissaient France* et Jean-Christophe Lagarde pour démonter le réseau. La "semi-libertine" comme elle se définit raconte d'ailleurs dans le dossier que DSK n'était qu'un "libertin" comme elle. On passe à Fabrice Paskowski. "Recrutement identique, objet identique, rémunération identique", liste le président, ajoutant "Et là, il n'y a pas eu d'incidents de paiement..."

17h05

"Qu'est ce qu'elle vient faire à Washington?" France* et sa copine Laetitia* sont toutes les deux "libertines", selon Jean-Christophe Lagarde. "Je n'étais pas surpris. Elles venaient pour la soirée fine", dit-il."Et Jean-Christophe ne savait pas que j'étais payée...", lâche Jean-Christophe Lagarde avant de s'excuser de parler de lui à la troisième personne, comme Jules César.

17h03

Lagarde s'enfonce encore un peu plus Le commissaire vient de dire qu'il n'avait plus de contacts avec France* car il trouvait son activité de salon de massage coquin "très limite". "Et pourtant, vous l'emmenez à Washington quelques mois après?", le tacle le président. De fait, c'est encore Fabrice Paskowski qui a géré l'intendance...

17h

Le président Lemaire déroule le sujet, fille par fille Le président a choisi de se concentrer sur chaque fille en brossant leur portrait avant de rentrer dans le vif du sujet. Ce faisant, il interroge donc Jean-Christophe Lagarde sur France* et son salon de massage."David Roquet vous a-t-il dit qu'il était allé la voir dans son salon de massage?" "Non", répond le commissaire. "Vous étiez pourtant bons copains tous les deux", s'étonne le président.

16h54

Un salon de massage, rue Princesse, à Lille L'une des protagonistes, très proche de Jean-Christophe Lagarde, raconte son histoire, par le prisme du dossier lu par le président Lemaire "A deux occasions, on a couché ensemble mais ce n'était pas une petite-amie", lâche le commissaire. "Il m'a dit que l'activité de massage était dangereuse", selon Lagarde. Elle a tout de même monté son entreprise et l'on apprend que la jeune femme a également couché avec David Roquet. Elle s'était renseignée auprès de Jean-Christophe Lagarde pour savoir à partir de quel moment, elle pouvait être considérée comme une prostituée.

16h52

Washington, Acte III France* dira de tout le monde que "ce sont des gens bien", que "M. Strauss-Kahn est très attentionné avec les femmes et non-violent". Pour elle, c'est une équipe de libertins et c'est tout. Elle garde de "bons souvenirs" des rencontres. DSK a repris sa position favorite sur sa chaise: bras croisés, jambes allongés. Comme au cinéma...

16h49

Virginie Dufour se rassoit Les faits concernant le volet financier seront examinés, jeudi. On passe au témoignage de Laetitia*, une jeune femme qui se définit comme "libertine". Mais "la règle, dit-elle, c'est que je sois payée." C'est encore Fabrice Paskowski qui gère le paiement. Les faits relèvent, cette fois-ci, du troisième voyage à Washington (Etats-Unis)

16h44

"Moi, on ne m'a jamais rien proposé" Virginie Dufour tente d'expliquer qu'elle n'y est rien. "On n'a jamais parlé de prostitution. On a parlé de libertinage." "Mais on vous reproche d'avoir maquillé une facture pour retirer des liquidités qui ont servi à payer les accompagnatrices..."

16h38

Fabrice m'a expliqué qu'il fréquentait le libertinage "Ma journée shopping était foutue. Fabrice m'a expliqué qu'il fréquentait des gens qui faisaient du libertinage. On était à une terrasse de café à 100 mètres du Murano. On a attendu l'heure du retour pour reprendre le train.""Mais ce n'est pas ce que vous avez déclaré Madame", reprend le président. "Vous avez dit être parti parce que ça commençait à virer à la partouze..." Cela devait être une réunion de travail mais Virginie Dufour n'a remarqué ni ordinateur, ni dossiers...

16h34

Un montage financier avec du champagne On l'accuse d'avoir fait un montage financier à l'aide de champagne dont la revente aurait permis de payer Estelle et Marion. Virginie Dufour a également participé à la fête du Murano. "A la base, on allait faire du shopping à Paris. J'ai parlé de mes enfants avec Jade. On a parlé de la Corse. On arrive au Murano. Ce n'était pas une chambre parce qu'il n'y avait pas de lit. On attendait Dominique Strauss-Kahn."

16h31

Virginie Dufour arrive à la barre "On vous reproche le délit de 'proxénétisme' pour les deux filles dont on vient de parler et les deux dont nous allons parler", attaque le président. "Je voudrai juste dire que je connais tous ces gens là mais pas comme ça", lâche la jeune femme très souriante. "En fait, je les apprécie. Mes enfants les connaissent. David Roquet était un client de mon restaurant. Il a accueilli le chat trouvé par ma fille. Pendant un an, il a envoyé des photos à ma fille. Jean-Christophe est féru d'histoire. Fabrice Paskowski est mon ancien petit ami. DSK connaît le prénom de mes enfants. Je ne comprends pas ce que je fais là..."