ENQUETETrafic de drogue à Roissy: Onze personnes dont deux policiers déférées au tribunal

Trafic de drogue à Roissy: Onze personnes dont deux policiers déférées au tribunal

ENQUETEElles avaient été interpellées dimanche dernier...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Prochaine étape: d'éventuelles mises en examen. Onze personnes, dont deux policiers de la police aux frontières (PAF), ont été déférées devant la justice jeudi dans une enquête sur un vaste trafic de drogue, a-t-on appris de source judiciaire.

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Les deux fonctionnaires de police avaient été interpellés dimanche à l'aéroport parisien de Roissy, alors qu'ils venaient de contrôler des passagers en provenance de Punta Cana, en République dominicaine, d'où partait la drogue. Les agents, en poste depuis quelques années à Roissy, ont été interpellés en possession de deux valises qu'ils venaient de récupérer auprès des passagers contrôlés, contenant chacune 20 kilos de cocaïne, ont indiqué des sources policières.

Le parquet de Paris a requis leur mise en examen et leur placement en détention provisoire, comme sept autres suspects parmi les onze qui seront présentés jeudi à un juge de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, a précisé à l'AFP la source judiciaire.

Vaste coup de filet

Leur arrestation s'inscrit dans le cadre d'un coup de filet plus vaste, qui a visé plusieurs suspects et leurs relations, tous de nationalité française.

Parmi les personnes déférées figure le commanditaire présumé du trafic, interpellé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et blessé lors de l'opération, des intermédiaires, des mules et une nourrice, chargées de transporter la drogue ou de la garder, ainsi que plusieurs compagnes de suspects, dont celle d'un policier.

L'enquête, confiée à l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Octris), avait débuté en décembre 2012. Elle a donné lieu à de multiples filatures et écoutes téléphoniques qui ont alerté sur une possible complicité des policiers. En tout, quinze personnes avaient été placées en garde à vue entre dimanche et lundi mais quatre d'entre elles ont été relâchées sans poursuites à ce stade de l'enquête.