La Défense supprimera 7.500 postes de moins que prévu, après les attentats
MILITAIRE•François Hollande a décidé de freiner sur la baisse des effectifs militaires...M.B. avec AFP
C'est le deuxième étage de la fusée pour lutter contre le terrorisme. Après l'annonce ce mercredi matin par Manuel Valls d'un train de mesures prévoyant un renforcement des moyens de la police, du renseignement et de la justice, François Hollande a décidé en début d'après-midi de freiner sur la baisse des effectifs militaires au moment où le plan Vigipirate mobilise 10.500 militaires.
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Résultat, le chef de l'Etat a indiqué que la Défense supprimerait 7.500 postes de moins que prévu sur 2015-2019, dont 1.500 dès 2015, après les attentats récents. Il a ainsi demandé une actualisation «d'ici cet été» de la Loi de programmation militaire (LPM) pour 2015-2019, tenant compte de ces modifications.
54.000 postes supprimés depuis six ans
Les suppressions de postes prévues sur la durée de la loi de programmation militaire étaient d'environ: 7.500 en 2015, 7.500 en 2016, 7.300 en 2017 et 3.500 en 2018, soit un total de 25.800. Elles passent donc de 25.800 à 18.300 sur quatre ans et pour la seule année 2015, de 7.500 à 6.000. Au total, les dégraissages seront donc inférieurs de 30% à ce qui était initialement prévu.
Mercredi dernier lors de ses voeux aux Armées à bord du porte-avion Charles-de-Gaulle en partance pour le Golfe, François Hollande avait annoncé que compte tenu de la «situation exceptionnelle» créée par les récents attentats, le «rythme de réduction» des effectifs de la Défense prévus pour «les trois prochaines années» serait «revu et adapté».
L'armée française comptait 278.000 personnels civils et militaires fin 2013. Quelque 54.000 postes ont déjà été supprimés dans le cadre de la LPM précédente (2008-2014)