SANTEFin de vie: Le Conseil de l'Ordre des médecins soutient la sédation terminale

Fin de vie: Le Conseil de l'Ordre des médecins soutient la sédation terminale

SANTECette sédation n'est pas, pour le président du Conseil national de l'ordre des médecins, une «euthanasie déguisée»....
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président du Conseil national de l'Ordre des médecins s'est déclaré en faveur de la légalisation d'un droit à la sédation pour les malades en phase terminale, estimant qu'il ne s'agissait pas d'une «euthanasie déguisée», dans une interview publiée sur le site internet du quotidien La Croix.

«S'il y avait une ambiguïté sur l'aide à mourir, le Conseil de l'Ordre ne l'aurait pas soutenu car l'euthanasie et le suicide médicalement assisté sont contraires à l'éthique médicale», a déclaré Patrick Bouet.

Ne pas laisser le médecin seul face aux décisions à prendre

Un débat sans vote a lieu mercredi à l'Assemblée sur la fin de vie, première étape avant l'examen en mars d'une proposition de loi PS-UMP, qui préconise notamment un droit à «une sédation profonde et continue» pour des malades en phase terminale ou qui seraient maintenus artificiellement en vie.

«Dans ces conditions, la sédation est une réponse à la souffrance, mais c'est la nature qui fait son oeuvre», relève le Dr Bouet qui souligne que la «pratique» de la sédation profonde en phase terminale «n'est pas une euthanasie déguisée». Il ajoute que «la volonté du patient est centrale» et qu'une «procédure collégiale garantit que le médecin n'est pas seul face aux décisions à prendre».

La proposition de loi PS/UMP prévoit également de rendre contraignantes les «directives anticipées» dans lesquelles chacun peut stipuler son refus d'un acharnement thérapeutique en cas de maladie grave et incurable. Interrogé sur ces directives, le Dr Bouet estime que des questions «cruciales» subsistent pour ce qui est de leur rédaction, du rôle du médecin dans le dispositif et des situations concernées. Il juge également «très important» qu'elles puissent d'être «réformables à tout moment car l'attente des patients évolue».