SOCIALLa grève des routiers reprend

Routiers: La grève reprend, les négociations sont dans l'impasse

SOCIALLe mouvement va s'étendre...
20 Minutes avec AFP

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Les négociations salariales dans le secteur du transport routier étaient dans l'impasse mercredi, le patronat refusant de revenir discuter avec les syndicats, lesquels ont réactivé leur mouvement de grève en matinée.

«Les conditions d'un retour au dialogue ne sont pas réunies», a tranché mercredi Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), la principale chambre patronale de la branche.

Les négociateurs patronaux n'ont pas répondu à la «convocation» du président de la commission paritaire des transports - un représentant du ministère du Travail - qui les appelait à reprendre mardi soir la négociation salariale interrompue plus tôt dans la journée.

Opérations escargot

Dans la matinée, les grévistes ont renouvelé les modes d'action développées depuis dimanche soir. Les routiers ont ainsi mené une opération escargot sur le périphérique de Rennes mercredi matin, sans grand impact sur le trafic.

Ils ont ensuite installé un barrage filtrant au niveau d'une zone industrielle du sud de la ville, paralysant jusqu'à 25 poids lourds, selon le Centre régional d'informations et de coordination routière (CRICR).

Dans le Nord, une opération escargot sur l'autoroute A1 occasionnait de très gros bouchons en début de matinée, dans le sens Lille-Paris, a-t-on appris de même source.

Dès la sortie de Lille, les automobilistes étaient confrontés à une douzaine de kilomètres de ralentissements. Le mouvement devait se poursuivre jusqu'à la plateforme de Dourges (Pas-de-Calais), près d'Hénin-Beaumont, à une trentaine de kilomètres de la capitale des Flandres.

Barrages filtrants

A Bordeaux, une centaine de grévistes se sont installés sur de nouveaux barrages filtrants dans les zones de frêt de Bègles (banlieue sud-est) et de Bruges (nord-ouest), après avoir libérés celle de Cestas (sud-ouest).

Les manifestants avaient reçu dans la nuit «des renforts» des sections locales CGT Ford et CGT Cheminots, mais aussi de transporteurs de fonds et d'ambulanciers, selon Marc Rosa, responsable de la CGT Transports en Gironde.

Le mouvement avait commencé à s'essouffler mardi.