SOCIETEDammartin-en-Goële: La direction d'Aldi dément avoir forcé des salariés à rattraper des heures perdues à cause des frères Kouachi

Dammartin-en-Goële: La direction d'Aldi dément avoir forcé des salariés à rattraper des heures perdues à cause des frères Kouachi

SOCIETEIls avaient dû évacuer leur entreprise avant la fin de leur journée...
Maud Pierron

Maud Pierron

Tout le monde n'est pas Charlie, même à Dammartin-en-Goële, où les frères Kouachi, auteurs de l'attaque contre le magazine satirique, ont été tués. Dans cette ville de Seine-et-Marne, la direction d’Aldi marché, dont les entrepôts sont situés à quelques dizaines de mètres de l’imprimerie CTD où s’étaient retranchés les frères Kouachi, a demandé à leurs employés de rattraper les heures non effectuées ce 9 janvier, selon les syndicats cités par Le Parisien. Des faits que la direction a démenti auprès de 20 Minutes.

«La direction Aldi Dammartin ne comprend pas la tentative de polémique sur la prise en compte des heures de ses salariés. La direction ne confirme absolument pas ces informations qui sont erronées. Aucune perte de salaire n'affectera les salariés, aucune heure ne sera à récupérer, que les salariés aient été présents ou non le 9 janvier. Cette position a été reprécisée aux salariés le 19/01/2015», explique la direction dans un communiqué.

Ce mardi matin, le Parisien expliquait la situation ainsi: certains salariés n'avaient pas pu effectuer leur journée en intégralité car, confinés depuis la matinée, le GIPN les avaient évacués vers 16h30. Et toute la journée, tout accès aux entrepôts d’Aldi Marché a été bloqué, certains salariés ont donc été dans l'impossibilité de venir travailler. En conséquence, relevait le Parisien, une quinzaine de salariés n’avaient donc pas pu faire leurs sept heures réglementaires de travail quotidien. Leur journée a été amputée d’une demi-heure à une heure et demie, sans qu’ils n’en soient responsables.

Certains salariés y gagnent, selon la direction

«Je suis scandalisée. On quitte les lieux par mesure de sécurité et on nous retire le temps en dessous des sept heures ! Il aurait fallu que l'on dise au GIGN: "Attendez, on ne peut pas partir tout de suite, on n'a pas fait nos sept heures!"», s'est agacé auprès du quotidien Laurence Moissard, déléguée du personnel CFTC. D’autres salariés, qui n’ont pas pu venir travailler en raison des barrages, ont vu leur journée de travail décomptée.

Dans un premier temps, la direction citée par le journal confirmait que certains salariés doivent rattraper leurs heures. Mais assure en même temps que certains y gagnent, notamment ceux arrivés très tôt le matin et qui n’ont pu partir qu’après 16h. Avant la mise au point de ce mardi après-midi, alors que cette affaire a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.