L’Association des victimes du terrorisme sollicitée pour repérer les islamistes radicaux en prison
JUSTICE•L’association doit notamment élaborer une grille permettant de repérer les individus radicalisés en prison…Vincent Vanthighem
Elle a plutôt l’habitude d’être aux côtés des victimes. C’est justement pour qu’il y en ait moins que l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT) va, désormais, s’intéresser de plus près aux personnes susceptibles de basculer dans l’islamisme radical.
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L’association doit être chargée, ce vendredi, d’une mission afin de participer au repérage des détenus en voie de radicalisation dans les prisons françaises, a appris 20 Minutes auprès de l’un de ses porte-parole, confirmant une information de RTL.
Une grille pour détecter les islamistes
«Concrètement, je ne peux pas vous dire comment cela va se dérouler, confie un porte-parole de l’AFVT. Les enjeux sont sensibles. Si on répand les informations dans le milieu carcéral, cette mission ne servira à rien...»
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Selon RTL, l’association créée en 2009, doit notamment participer à l’élaboration d’une «grille destinée à mieux détecter les islamistes radicaux en prison». «Habituellement, on ne travaille pas de manière directe dans les prisons, confie le porte-parole de l’AFVT. Il va donc s’agir d’un échange avec les professionnels du monde pénitentiaire.»
Des quartiers spécifiques dans les prisons
Mardi, devant l’Assemblée nationale, Manuel Valls, le Premier ministre avait indiqué qu’il comptait créer, sur le modèle de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), des «quartiers spécifiques dans les prisons françaises» afin de regrouper les détenus soupçonnés d’être radicalisés. Dans cet établissement, 22 détenus sont actuellement regroupés et isolés des autres.
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Actuellement, il y aurait, selon nos informations, environ 150 détenus sur 67.000, considérés comme des islamistes radicaux dans les établissements pénitentiaires français. Seul problème, le service de renseignement de l’Administration pénitentiaire ne compterait, selon France 2, que d’une trentaine de membres actuellement. A l’Assemblée, Manuel Valls a également assuré qu’il allait justement «renforcer les services de renseignement».