Le gendarme qui a lancé la grenade mortelle sur un manifestant au barrage de Sivens a été placé en garde à vue, a annoncé le parquet de Toulouse, confirmant une information du Parisien ce mercredi matin. Le gendarme est entendu à Malakoff (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'enquête pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, faits commis par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions».

«La garde à vue est le cadre le plus porteur de droits», a cependant souligné le procureur, récusant toute conclusion hâtive à partir de cette mesure

Le ministère de l'Intérieur écartait toute bavure

Le 26 octobre 2014, un manifestant écologiste, Rémi Fraisse, avait été retrouvé mort sur le site d'une manifestation contre le barrage de Sivens (Tarn). D'après l'autopsie, il est mort après avoir reçu une grenade dans le dos et, très vite, le ministre de l'Intérieur, en écartant toute bavure, avait annoncé l'ouverture d'une enquête administrative. En parallèle, le parquet de Toulouse avait aussi ouvert une procédure.

Début décembre, les conclusions de l'enquête administrative de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale avançaient que les gendarmes ne s'étaient rendus coupables d'aucune faute professionnelle la nuit où le jeune homme est mort, en marge d'une manifestation contre le barrage de Sivens.