TERRORISMEVIDEO. Dammartin-en-Goële: Lilian, l'homme «caché sous l'évier» témoigne sur France 2

VIDEO. Dammartin-en-Goële: Lilian, l'homme «caché sous l'évier» témoigne sur France 2

TERRORISMELilian a 26 ans a choisi de sortir de l'anonymat et de raconter sa terrible journée...
20 Minutes avec AFP

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C'est une histoire à couper le souffle. Pendant des heures, un jeune homme de 26 ans a dû se cacher sous un évier pour échapper aux frères Kouachi. Lilian, le héros malheureux de Dammartin-en-Goêle, a tenu à raconter son histoire dans le 20H de France 2.

Dans un meuble de «70cm par 90cm»

Pendant plus de huit heures, le graphiste de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële est resté caché sous l'évier du réfectoire de l'entreprise. «sans pouvoir faire un mouvement». Et pour cause, le moindre geste aurait pu causer sa perte. Les frère Kouachi «étaient retranchés dans le bureau de mon directeur, dans la pièce mitoyenne (...) Si je faisais un bruit, ça tapait dans leur mur».

La peur d'être découvert

Pendant sa journée de terreur, Lilian a bien cru qu'il allait être découvert par l'un des terroristes: «l'un des deux a ouvert le placard juste à côté du mien (...) à 50 cm. Je me suis dit, il va faire tous les meubles. Mais il n'ouvre pas».

Alors qu'il croit pouvoir de nouveau respirer, l'homme revient boire «un verre d'eau juste au-dessus de moi, j'entends l'eau qui coule au-dessus de ma tête qui est collée contre l'évier, je vois son ombre à travers le petit interstice de lumière de la porte et le siphon fuit dans mon dos, je sens l'eau qui coule.»

Quatre heures avant d'envoyer un SMS

«Mon premier réflexe, ça a été de le mettre en silencieux, sachant que toute la journée, des gens essayent de me contacter (...), mon portable vibre et fait résonance dans ce meuble, à chaque fois, faut décaler la cuisse pour que ça fasse le moins de bruit possible».Tétanisé par la peur, il n'ose pas pendant quatre heures envoyer un message.

Puis il envoie un sms à plusieurs de ses proches, son beau-frère lui répond qu'ils sont en direct avec la police. «Là, c'est les premières larmes. Le moral remonte un peu». Il a ainsi pu donner un maximum de renseignements aux hommes du GIGN, qui ont pu le libérer quatre heures après.»