INTERNETDes sites internet publics ou religieux détournés par des pirates islamistes

Des sites internet publics ou religieux détournés par des pirates islamistes

INTERNETDes images de propagandes ont remplacé les pages habituelles...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

De nombreux sites internet d'institutions locales ou religieuses dans toute la France ont été piratés depuis le week-end par plusieurs groupes de hackers se présentant comme des islamistes de différents pays du Maghreb, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Dimanche, le site internet du Conseil général du Lot a ainsi été brièvement victime d'un «défaçage » (remplacement de la page d'accueil du site) revendiqué par un groupe «dénommé Fallaga Team qui diffuse un discours intégriste», a indiqué cette collectivité locale. L'incident a été signalé au centre gouvernemental de veille chargé de répertorier ce genre de cyberattaques.

Pas lié aux événements, selon le diocèse de Nantes

Une attaque similaire a frappé dimanche après-midi deux sites municipaux de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), dont celui de l'office de tourisme, dont la page d'accueil affichait un texte blanc sur fond noir signé du groupe «Fallaga Team, Algérie et Tunisie», proclamant: «nous sommes habitués à votre faiblesse quand vous avez tués des innocents en Tunisie et Algérie (...) aujourd'hui nous sommes ici pour protèger notre religion».

Les mêmes hackers ont revendiqué les piratages du site de la paroisse de Charleville-Mézières (Ardennes), du Palais des Papes et du Pont d'Avignon (Vaucluse), de la cathédrale de Nantes, ou encore de celui du collectif du Forum des Droits humains d'Orléans, regroupant 27 associations dont Amnesty International ou le Collectif de soutien à la Palestine, qui a subi deux cyber-attaques depuis samedi.

Selon le président du Forum, Claude Beauné, cette attaque ne ciblait toutefois pas particulièrement son organisation. «Des sites de campings, d'art de la table ou encore le Mémorial pour la Paix de Caen qui sont hébergés sur le même serveur que le nôtre, ont également été piratés ce week-end», a-t-il affirmé.

Le diocèse de Nantes a quant à lui souligné subir ce type d'attaques «régulièrement, deux trois fois par an», jugeant que «ce n'est pas spécifique au climat et aux événements des derniers jours».

Des établissements scolaires visés

Ces hackers ont également visé dimanche plusieurs sites d'entreprises et d'établissements scolaires, notamment dans l'académie de Créteil.

Mais d'autres groupes semblent également avoir été à l'oeuvre. Ciblé lundi, le site de la ville de Sérignan (Hérault) arborait une page d'accueil signée «Apoca-Dz» (vraisemblablement en référence à l'Algérie) où l'on pouvait lire «Islamic State Stay inchallah», «Free Palestine», «Death to France» et «Death to Charlie», a constaté l'AFP.

Dans le Tarn, le site internet de la commune de Saint-Juéry, où des impacts de balle avaient été relevés vendredi matin sur une mosquée, a été victime samedi d'un groupe se revendiquant «sahraoui». «Un conseiller municipal a envoyé un message aux pirates et ces derniers ont répondu que l'Etat marocain les oppressait», a expliqué à une correspondante de l'AFP le maire de la ville proche d'Albi, Jean-Paul Raynaud.