INTERNETAttaque à «Charlie Hebdo»: Une boutique en ligne de produits dérivés «JeSuisCharlie» désactivée

Attaque à «Charlie Hebdo»: Une boutique en ligne de produits dérivés «JeSuisCharlie» désactivée

INTERNETElle proposait des produits dérivés à l’effigie du mouvement de soutien à «Charlie Hebdo»…
Antoine Maes

Antoine Maes

C’est ce qu’on appelle une boutique éphémère. Jeudi, un site proposant des t-shirts, des casquettes et même des mugs «JeSuisCharlie» a fait scandale sur les réseaux sociaux. Elle a été supprimée quelques heures plus tard face à la pression. Sur Twitter, de nombreux utilisateurs s’en sont pris au créateur de la plateforme, dénonçant une récupération de la tragédie ayant touché Charlie Hebdo mercredi.

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«  http://t.co/zFBoxA1Ltj ou comment se faire du fric sur le dos d'un événement tragique. J'aurais honte. pic.twitter.com/XqAvNIswXB — Chris ✏ (@_ChrisFly_) 8 Janvier 2015 »

«  Et si on faisait un peu de business avec #jesuischarlie...Quelle tristesse! http://t.co/rhdkkEew51 pic.twitter.com/eaMGR3UcPX — Le Paradis du Web (@leparadisduweb) 8 Janvier 2015 »

Contacté, l’entrepreneur à l’origine de la démarche confirme avoir finalement supprimé le site, dont l’adresse «jesuischarlie.net» renvoyait directement sur le site de l’hebdomadaire, avant de tomber totalement en rade. Au départ, l’homme est passé par la société Spreadshirt, qui permet de commercialiser ses produits en quelques clics. La société s’est justifiée sur son compte Facebook après les remarques des internautes: «Spreadshirt est une plateforme donnant possibilité à chacun de s’exprimer à travers des textes et des motifs qui peuvent être publiés sur notre site. (…) Ni Spreadshirt ni ses employés ne sont juges des contenus publiés, et n'ont pas à interférer sur ceux-ci».

«Je souhaitais aider Charlie Hebdo»

L’initiateur du site réfute, lui, toute démarche mercantile: «Je souhaitais aider le journal et réfléchissais à une manière de reverser les recettes. La société Spreadshirt aurait dans ce cas-là, fait des bénéfices puisque je ne suis pas fabricant. Cela va donc à l'encontre du but initial et je ne souhaite pas m'engager dans une démarche aussi délicate qui nécessite une véritable organisation», explique-t-il par mail à 20 Minutes.

En attendant, il est toujours propriétaire du nom de domaine «jesuischarlie.net». «Je l'ai déposé hier soir [mercredi] sans trop réfléchir aux répercussions possibles. Je tiens le nom de domaine à disposition de toute personne désireuse de s'en servir à des fins utiles au journal. Il reste tout à fait utilisable en quelques clics. Je veux bien donner un peu de mon temps pour l'aspect technique si quelqu'un veut s'en servir pour servir la cause», promet-il désormais.