SNCF: Le gouvernement défend la hausse des tarifs, Marine Le Pen demande son annulation
TRANSPORT•Cette augmentation suscite la colère de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer...M.B. avec AFP
Après le secrétariat d'Etat aux Transports, le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie a défendu, à son tour, samedi la hausse des tarifs de la SNCF, arguant de la nécessité d'améliorer la qualité du service aux voyageurs.
«Cette hausse de 2,6% s'avère nécessaire à l'amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs, car, en 2014, seule la hausse de la TVA avait été répercutée sur le prix des billets», estime-t-il dans un communiqué alors que cette augmentation a suscité la colère de l'Avuc (Association des voyageurs usagers des chemins de fer).
«Ce sont les voyageurs du quotidien, ceux qui utilisent le train pour aller travailler qui font les frais de cette augmentation», avait souligné l'association vendredi à l'annonce de cette majoration. De son côté, la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) déplore aussi l'augmentation des tarifs.
« Hausse tarifs SNCF : nous attendons toujours une réelle amélioration de la qualité de service sur l'offre non TGV. — Fabrice Michel (@fmichel_fnaut) December 26, 2014 »
Pour sa part, Marine Le Pen, présidente du Front national, a demandé «l'annulation» de la hausse des tarifs de la SNCF prévue au 1er janvier, qui «cache» selon elle un «abandon du service public».
Les prix d'appels (Prem´s) et des cartes de réduction restent inchangés
«La SNCF va ainsi pouvoir poursuivre ses investissements en termes de maintenance, sa priorité, ainsi que ses investissements sur le matériel, les systèmes d'information et la relation clients», justifie de son côté le ministère de l'Energie.
Le gouvernement insiste sur le fait que cette hausse, qui entrera en vigueur dès le 31 décembre, ne s'appliquera pas sur l'ensemble des tarifs, «mais uniquement sur les tarifs pleins».
«Les prix d'appels (Prem´s) et celui des cartes de réduction notamment restent donc inchangés. La SNCF pourra ainsi proposer plus de tarifs réduits aux voyageurs les plus modestes, en contrepartie d'un effort financier limité demandé à la clientèle la plus aisée (plus d'un million de billets à tarifs réduits supplémentaires seront édités en 2015)», détaille le ministère.
Les tarifs SNCF enregistrent traditionnellement une hausse au 1er janvier. En 2014 néanmoins, seule la hausse de la TVA, passée de 7% à 10%, avait été répercutée sur le prix des billets.