FAMILLELes Français ne veulent pas se farcir la belle-mère pour Noël

Les Français ne veulent pas se farcir la belle-mère pour Noël

FAMILLEPas envie de quitter le cocon familial pour les fêtes, ou beaux-parents pas très sympas, les Français sont nombreux à ne pas souhaiter célébrer Noël avec leur belle-famille...
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

«Chez tes parents ou chez les miens?» Plus que la corvée des cadeaux et l’organisation du repas du réveillon, pour une majorité de Français, la plaie, c’est encore de devoir passer Noël avec belle-maman! C’est le résultat d’un sondage OpinionWay pour EnvoiMoinsCher.com*, qui révèle que 72% des Français préfèrent passer les fêtes de fin d’année avec leur propre famille plutôt qu’avec celle de leur conjoint(e). 20 Minutes est allé vous poser la question.

Chacun chez soi

Pour Elodie, en couple depuis quatre ans, c’est «priorité à ma famille!», confirmant les données de l’étude, selon laquelle 75% des femmes préfèrent se retrouver le soir de Noël entourées par leurs parents. Aucun problème avec les beaux-parents n’est à déplorer de part et d’autre, mais pour le moment, c’est chacun chez soi. «Ma belle-mère m’a demandé ce dont j’avais envie pour le repas de Noël, je lui ai dit que je restais dans ma famille cette année encore mais elle ne l’a pas mal pris», raconte-t-elle. «Mon compagnon comprend que je veux passer Noël dans ma famille et je sais qu’il aime être avec la sienne à cette période, ce n’est pas un problème», poursuit-elle. Mais Elodie «appréhende déjà le jour où nous aurons un enfant, car il faudra bien fêter Noël ensemble». La jeune femme a déjà un début de solution: «à ce moment-là, c’est nous qui inviterons nos deux familles, comme ça, pas besoin de choisir».

Ni l’un ni l’autre

Noël, c’est aussi «un événement qui renvoie à sa propre expérience, aux rapports que l’on a avec sa famille», explique le Dr Samuel Lepastier, psychiatre et psychanalyste. «La plupart du temps, on fête Noël tous les trois: ma femme, mon fils et moi, raconte Sébastien, marié et père d’un enfant. Mes rapports avec ma belle-famille sont tendus et les réveillons avec mes parents font remonter des réminiscences de tensions et de problèmes de communication». Alors pour ne pas se prendre la tête et passer de bonnes fêtes, Sébastien «préfère embarquer femme et enfant en vacances pour Noël», se souvenant d’un «réveillon génial à trois passé à Vienne, sous la neige».

Jamais sans ma famille

Selon le sondage, passer Noël dans sa belle-famille est carrément insupportable pour 27% des femmes, soit plus d’une sur quatre. «J’ai fêté Noël une fois chez mes beaux-parents, c’est terminé!», tranche Karine, mariée et mère d’une petite fille. «Je suis enfant unique et chez moi, l’esprit de Noël est très fort, alors pas question de passer cette fête sans mes parents», dit-elle, expliquant par ailleurs que ses relations avec ses beaux-parents sont «houleuses». Pour autant, personne ne semble souffrir de la situation. «Mon mari a un frère qui passe Noël avec mes beaux-parents. Quant à mon mari, il est le fils que mes parents n’ont pas eu, donc finalement, tout le monde est content !»

* Enquête réalisée du 12 au 13 novembre 2014, sur un échantillon de 1028 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.