TRANSPORTSSNCF: La fraude dans les transports, «un mal français» selon Guillaume Pepy

SNCF: La fraude dans les transports, «un mal français» selon Guillaume Pepy

TRANSPORTSUne réunion est prévue jeudi avec le gouvernement pour décider d'un renforcement de la lutte contre la fraude, qui coûte chaque année 500 millions d'euros aux opérateurs...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une réunion est prévue jeudi prochain avec le gouvernement pour décider d'un renforcement de la lutte contre la fraude dans les transports publics, qui coûte chaque année 500 millions d'euros aux opérateurs, a annoncé dimanche le patron de la SNCF, Guillaume Pepy.

«C'est une question vraiment importante car ceux qui paient le train - 90%, 95% des gens - n'en peuvent plus des fraudeurs», a déclaré le président de l'entreprise ferroviaire lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

«C'est un problème de société, un problème politique maintenant»

«Dès jeudi prochain, nous allons nous réunir avec deux ministres, Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Alain Vidalies (Transports) pour confirmer un durcissement des règles en cas de fraude, une augmentation des tarifs des amendes», a-t-il ajouté. «Par exemple, quand on est un fraudeur d'habitude, on pourra être "descendu du train" avec cinq procès-verbaux au lieu de dix», a-t-il précisé.

Guillaume Pepy a dit aussi «réfléchir» à la possibilité de supprimer le libre accès aux trains ou «simplement vérifier, comme cela se fait souvent, que les personnes qui vont monter à bord ont bien un titre de transport». «On y travaille en ce moment. Il faut regarder site par site, train par train. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut protéger nos contrôleurs, qui font un métier très difficile», a-t-il précisé.

Pour le patron de la SNCF, la fraude dans les transports publics est «un mal français», qui implique aussi «un travail de conviction à faire, parce que les Français sont très attachés au service public (...) mais les Français ne le respectent pas». «Il faut aussi qu'on mette les points sur les i, c'est-à-dire que la fraude dans les transports publics en France, c'est un problème de société, un problème politique maintenant».