La justice américaine vient de condamner, à Los Angeles, un homme à un an de prison ferme pour avoir publié des photos intimes de son ex-petite amie sur Internet, sans l'autorisation de cette dernière.

Noe Iniguez, 36 ans, avait posté un message injurieux couplé d'une photo de son ex, apparaissant seins nus, sur la page Facebook de l'employeur de celle-ci, et dans le but d'obtenir son licenciement.

Un message fort aux «plaqués revanchards»

C'est la première condamnation faisant suite à la loi contre le «revenge porn», votée en octobre 2014 en Californie, l'un des treize Etats américains à avoir légiféré sur la question, par ailleurs porteur de textes relatifs à la cyber-vengeance*.

Après la fermeture de plusieurs sites ayant divulgué des clichés intimes de personnes sans leur consentement, tels que isanyoneup.com ou yougotposted.com (dont les administrateurs ont été condamnés à verser 385 000 dollars de dommages et intérêts à une jeune femme victime de ces diffusions non autorisées), les Etats-Unis tentent donc d'envoyer un message fort aux «plaqués revanchards».

* La justice israélienne considère, elle, le «revenge porn» comme une agression sexuelle, passible de cinq ans d'emprisonnement. La France n'a pas encore pris de disposition spécifique. Ce type d'agissement intègre simplement la liste des «atteintes à l'intimité de la vie privée d'autrui».