SANTEAppel à une grève illimitée dans les services d'urgences à partir du 22 décembre

Appel à une grève illimitée dans les services d'urgences à partir du 22 décembre

SANTELes généralistes et les spécialistes ont déjà annoncé un mouvement de grève...
Nicolas Beunaiche

N.Beu. avec AFP

Après les généralistes et les spécialistes, les urgentistes. Comme les premiers, qui seront en grève du 23 au 31 décembre, les personnels des services d'urgence pourraient manquer faire défaut à Noël.

L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a annoncé ce jeudi qu'elle lançait un appel une grève illimitée à partir du 22 décembre. Le préavis de grève, déposé par l'Amuf et par la CGT, «est en train de partir», a déclaré lors d'une conférence de presse Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Amuf, précisant que les revendications portaient sur le temps de travail et la revalorisation des gardes. «Ce qu'on demande, c'est que notre temps de travail soit limité à 48h, qu'entre 39 et 48h il y ait une valorisation», a précisé l'urgentiste. «La permanence des soins», accueil des patients 24 heures sur 24, soir et week-end, «est un service public, il faut qu'il soit rémunéré pareil» pour tout le monde. Les médecins universitaires sont par exemple payés 200 euros de plus que les praticiens hospitaliers par garde.

Les urgentistes bientôt reçus

Ce mouvement fait aussi écho à la grogne des médecins libéraux, dont les quatre syndicats représentatifs ont appelé à la fermeture des cabinets pendant les vacances de Noël, du 23 au 31 décembre. Ils ont également appelé à ne pas assurer les gardes. «On dit au gouvernement qu'il faut qu'il prenne ses responsabilités» concernant les réquisitions de médecins libéraux pour les gardes, pour éviter des dysfonctionnements à l'hôpital avec un afflux supplémentaire de patients, a expliqué Christophe Prudhomme.

Patrick Pelloux, le président de l'Amuf, a précisé que cet appel à la grève relevait d'un «problème interne à l'hôpital»: «Nous n'avons rien contre la loi santé» qui doit être examinée début 2015 au Parlement, a-t-il précisé. Le cabinet de la ministre de la Santé a précisé de son côté à l'AFP que les urgentistes seraient reçus «dans les prochains jours».

Interrogée jeudi matin sur RTL, la ministre Marisol Touraine a indiqué que «la discussion (était) cours» avec les urgentistes sur la problématique de la pénibilité. Les praticiens hospitaliers ne relevant pas du droit privé ne peuvent bénéficier du futur compte pénibilité qui entrera en vigueur au 1er janvier 2015.