Ce mercredi se tient la Journée internationale des aide-soignants. Lors de cet événement, le collectif Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes tente de sensibiliser les aide-soignants: «Ne laisse pas ton métier devenir transparent alors qu’il est l’un des plus utiles au monde.» Preuve que ce secteur joue un rôle crucial, Pôle emploi a classé la profession d’aide-soignant comme l’un des quinze métiers d’avenir.

Mais au-delà des prévisions, cette profession est-elle réellement un métier d’avenir? Les internautes de 20 Minutes tentent d’y répondre.

«À 27 ans, j’étais au bord du burn-out»

En une dizaine d’années, Diabolique, aide-soignante depuis quatorze ans, a observé «une dégradation des conditions de travail». La suppression de différents postes dans son service l’a amenée à effectuer des tâches qui ne sont pas du ressort de sa profession. De ce fait, elle se retrouve obligée de travailler plus rapidement: «On me demande de réaliser une toilette entière en moins de 15 minutes, chose impossible. Je me retrouve obligée de bâcler mon travail», s’agace-t-elle.

En plus du manque de temps, le surmenage encaissé quotidiennement par les aide-soignants donne lieu à énormément d’arrêt maladie. À 27 ans, Lucie en a fait les frais et avoue avoir été «au bord du burn-out». Aide-soignante puis infirmière, notre internaute a abandonné «ce métier merveilleux et sous-estimé», il y a quatre mois: «Avec le temps, les conditions sont devenues difficiles. Les charges de travail se sont alourdies et le stress s’est intensifié.»

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«Il faut recruter, nous sommes en sous-effectif»

«On aura toujours besoin des aide-soignants. Est-ce que cela peut devenir un métier d’avenir? Pour l’heure, il faut être masochiste», s’en amuse Maël, aide-soignant depuis quatre ans. Comme l’ont mentionné ses confrères juste avant, l’établissement privé où il travaille est lui aussi en sous-effectif: «On est débordés! Pour harmoniser nos tâches, il faudrait une personne supplémentaire le matin et le soir. Mais nos supérieurs ne veulent rien entendre car les caisses sont vides et l’État verse de moins en moins de subventions.»

L’une des autres conditions pour améliorer ce secteur, serait d’augmenter les salaires: «Quand tu es aide-soignant, tu es payé comme si tu n’avais qu’un CAP alors que certaines personnes ont leur Bac, voir plus.» Du même point de vue, Lucie ne comprend pas comment on peut accepter d’être payé «1.100 euros nets alors que tu te lèves le dimanche matin à 5h30 ou que tu loupes le jour de noël.» Bien qu'elle ait quitté ce milieu, elle espère que cette profession deviendra un métier d'avenir, mais pour cela, «il faut que les conditions de travail et les mentalités évoluent.»

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