Les députés écologistes, qui s'étaient abstenus en première lecture sur la réforme des régions, voteront contre en seconde lecture mardi après-midi, ont annoncé leurs coprésidents Barbara Pompili et François de Rugy. Quant aux députés UDI, qui étaient 19 à s'être abstenus lors du vote de la nouvelle carte des régions en première lecture, ils seront en seconde lecture «une immense majorité à voter contre», a annoncé mardi leur chef de file, Philippe Vigier.

«La carte laisse beaucoup de blessures sur le territoire», a déclaré François de Rugy, citant l'Alsace, le Languedoc-Roussillon (unifié avec Midi-Pyrenées) la Bretagne «qui ne va pas être réunifiée», ainsi que le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie «fusionnés de force».

«Une déception immense»

Après avoir évoqué «une déception immense» sur le projet de loi, car «tout s'est focalisé autour de deux-trois régions où le stylo du président de la République avait dessiné une masse informe qui a été un peu modifiée», car «les économies ne seront pas au rendez-vous et car «les compétences seront traitées ensuite», Vigier a déclaré qu'«une immense majorité du groupe va voter contre et quelques-uns s'abstiendront, mais pas nombreux».

«Nous n'avons été entendus sur rien», a-t-il regretté. «Alors que cette réforme devait être la mère des réformes», cette nouvelle architecture des régions est «un échec» et «un rendez-vous manqué», et «en plein congrès des maires, déjà confrontés à une baisse des dotations, je ne crois pas que ce soit un bon signal», a jugé cet élu d'Eure-et-Loir. Et de reprocher au gouvernement d'être «dans l'incohérence, la confusion, comme sur beaucoup de textes».