Ecole: Les parents favorables à une diminution du poids des notes
EDUCATION•Plus de la moitié (56%) des parents se sentent démunis face à une mauvaise note, selon un sondage OpinionWay...20 Minutes avec AFP
Près de trois parents sur quatre (73%) sont favorables à une diminution du poids des notes dans l'appréciation du cursus à l'école, selon un sondage OpinionWay publié mardi par l'association de parents d'élèves du privé Apel.
La réforme de l'évaluation des élèves, sujet sensible, est un chantier du gouvernement. La conférence nationale présentera ses recommandations à la mi-décembre.
Les parents démunis face à une mauvaise note
Près de neuf parents sur dix (87%) dont les enfants sont scolarisés en ZEP souhaitent une baisse de l'importance des notes, souligne le sondage.
Plus de la moitié (56%) des parents se sentent démunis face à une mauvaise note, qu'ils n'arrivent pas toujours à décrypter, et déclarent «ne pas savoir quels points (du programme) devraient être à retravailler après une mauvaise note». Cette proportion monte à 74% des parents d'élèves au collège, à 73% des parents d'enfants scolarisés en ZEP et à 63% des familles d'élèves scolarisés dans le privé.
Les notes «fragilisent l'estime de soi»
Environ 90% des parents se disent en outre «inquiets» face à une mauvaise note (98% des parents d'élève en ZEP). Ils sont aussi environ trois parents sur quatre à juger qu'elle «fragilise l'estime de soi», qu'elle «donne le sentiment à l'élève qu'il est mauvais» ou encore qu'elle «décourage les élèves».
La ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem a estimé samedi que l'évaluation «ne repos(ait) aujourd'hui sur aucun fondement scientifique». Elle avait souhaité en octobre que la nouvelle évaluation «encourage» les élèves «à apprendre et à progresser». Le débat ne doit pas être «caricaturé», avait-elle dit, souhaitant qu'on ne lui fasse pas «un procès d'intention en laxisme». La note sera maintenue, avait assuré son prédécesseur Benoît Hamon. Il s'était dit favorable à une notation «plus bienveillante», provoquant des critiques de la droite fustigeant la «déliquescence» de l’Éducation nationale.