JUSTICEManifestation interdite en hommage à Rémi Fraisse: Un participant écope de quatre mois de prison ferme

Manifestation interdite en hommage à Rémi Fraisse: Un participant écope de quatre mois de prison ferme

JUSTICEIl a été condamné pour des «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un homme de 36 ans a été condamné à quatre mois de prison ferme pour des «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique», lundi au tribunal correctionnel de Toulouse, à la suite de la manifestation interdite samedi. Cet homme, considéré comme récidiviste avec une dizaine de condamnations (violences, vol en réunion, port d'arme prohibée), a fait l'objet d'un mandat de dépôt à l'audience. Il a aussi été condamné à 600 euros d'amende.

Cinq hommes, âgés de 20 à 36 ans étaient jugés en comparution immédiate lundi après-midi pour avoir participé à «un attroupement après sommation de se disperser». La majorité d'entre eux étaient aussi poursuivis pour violences contre les forces de l'ordre, avec ou sans arme. Plusieurs autres personnes devraient être convoquées ultérieurement devant le tribunal après la manifestation de samedi.

«La liberté de manifester ne signifie pas la liberté de casser»

Elle était destinée à protester contre «les violences policières» après la mort le 26 octobre d'un jeune écologiste de 26 ans, Rémi Fraisse tué par l'explosion d'une grenade lors d'affrontements sur le site du projet de barrage controversé de Sivens. Une cinquantaine de personnes s'étaient rassemblées lundi devant le palais de Justice pour apporter leur soutien aux prévenus, à l'appel du NPA notamment.

«La liberté de manifester ne signifie pas la liberté de casser», a déclaré le procureur lors de ses réquisitions à l'encontre de l'homme de 36 ans. Un jeune homme de 24 ans a obtenu un délai pour préparer sa défense jusqu'à 4 décembre. Il a été laissé libre en attendant l'audience, mais devra répondre à la fois de violences et d'outrage à personne dépositaire de l'autorité publique.

21 interpellations ont eu lieu samedi après-midi lors de la manifestation interdite appelée par le NPA et plusieurs organisations anarchistes ou antifascistes, qui a rassemblé environ 500 personnes. Le préfet de Haute-Garonne l'avait interdite, estimant «éminemment prévisible» que se reproduisent les affrontements violents et les dégradations de vitrines de banques qui avaient émaillé une précédente manifestation sur le même thème le 1er novembre.