Non seulement les femmes sont en moyenne moins bien payées que les hommes pour un même travail mais en plus, les produits qui leur sont destinés sont plus chers que ceux pour le sexe opposé. C’est ce que révèle une étude du collectif les Georgette Sand publiée par Le Parisien ce lundi.

>> TÉMOIGNEZ - Dans les commerces de votre ville, vous avez également constaté des écarts de prix sur des produits identiques, selon qu'ils sont pour homme ou femme? Prenez-les en photo et envoyez-nous vos clichés à [email protected] en nous précisant le lieu.

Le collectif est allé enquêter dans les rayons des supermarchés et leurs conclusions sont limpides. A chaque fois, la même conclusion, une «taxe invisible» est appliquée pour les produits de femmes: un déodorant d’une grande marque est affiché à 4,15 euros pour une femme, le même produit pour les hommes, de la même marque, est à 4,11 euros. Chez le coiffeur, c’est pareil: 8 euros pour une coupe de cheveux pour ces messieurs, 13 euros pour les femmes… Chez le teinturier, c’est 5 euros pour une chemise pour femme, 4 euros pour une chemise pour homme… Et tout est à l’avenant.

Une étude sur les écarts tarifaires

«C'est une taxe femme, une taxe rose... Tous les gens à qui on met les exemples sous le nez sont sidérés. Ils nous disent: Je n'y avais jamais pensé, mais bon sang, c'est vrai. », explique Géraldine Franck, membre du collectif.

La secrétaire d’Etat aux Droits des Femmes, Pascale Boistard, a dit s’être saisie du dossier et a relayé cette «injustice» à Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie qui a lancé une enquête sur ces écarts tarifaires. Le cabinet du ministre de l'Economie a annoncé ce lundi avoir lancé «une évaluation de relevés de prix» sur les produits visés.

Des études plus poussées ont été menées aux Etats-Unis et d'après le magazine Forbes, ce surcoût pour les femmes représente 1.351 dollars soit environ 1.100 euros.