Quelles sont les punitions «préférées» des parents?
FAMILLE•La privation d'écran est la sanction la plus utilisée par les parents...Delphine Bancaud
Laxistes les parents d’aujourd’hui? Pas franchement à en croire une étude de l'Observatoire Approuvé par les Familles dévoilée ce mardi. Selon celle-ci, 84% des parents ont recours à la punition pour sanctionner une bêtise ou un caprice de leurs enfants.
«Ils appartiennent à la génération X dont les propres parents ont été très souples, voire même laxistes. En conséquence, ils sont partis en quête de nouveaux repères et assument sans complexe une certaine fermeté à l’égard de leurs enfants, sans pour autant basculer dans la discipline à outrance. Ils ont compris que frustrer leurs enfants était parfois nécessaire», analyse Isabelle Mazarguil, fondatrice du label Approuvé par les familles.
Haro sur les écrans
Mais modernité oblige, les punitions d’aujourd’hui ne sont plus celles que ces parents ont subies eux-mêmes. En tête de peloton arrive la privation de jeux vidéo (79,4%), suivie par celle de télévision (77,1%) et d'Internet (54,8%). «Pour qu’elle soit efficace, la punition passe par la suppression de ce qui plaît le plus à l’enfant.
D’autant que la privation d’écrans a plutôt des conséquences positives selon les parents, qui estiment très souvent que leurs enfants passent trop de temps devant», indique Isabelle Mazarguil. Quelques punitions «à la papa» demeurent cependant dans l’arsenal répressif des parents, qui ont souvent recours au maintien de l’enfant dans sa chambre (71,5 %), à la technique du chantage (54,6%) ou à la fessée (40%).
De là à les taxer d’autoritarisme, il n'en est pas question selon Isabelle Mazarguil: «Ils sont omniprésents dans la vie de leurs enfants et très protecteurs», souligne-t-elle. D’ailleurs 3 parents sur 4 déclarent accompagner ses enfants tous les matins à l'école, 9 parents sur 10 surveillent leurs devoirs au quotidien et 94% d’entre eux dînent chaque soir avec leurs enfants pendant la semaine. «Leur éducation est un savant mélange de fermeté et de partage», résume Isabelle Mazarguil.