C’est l’une des mesures du projet de loi de santé du ministre Marisol Touraine. S’il était voté en l’état, il permettra au réseau de 22.438 pharmacies de France de vacciner leurs patients. La mesure est motivée par la pénurie de médecins généralistes dans les campagnes et en région parisienne. Mais il revient aussi à grignoter le monopole des médecins sur les actes médicaux, note Les Echos.

Colère des médecins

Ces derniers n’ont pas tardé à réagir. L'UNOF-CSMF, la branche généraliste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) appelle les médecins généralistes à fermer leur cabinet du 24 au 31 décembre, pour protester contre le projet de loi santé et demander l'ouverture de négociations conventionnelles. Vacciner «n’est pas un acte anodin », rappelle pour sa part Jean-Paul Ortiz le président de la confédération des syndicats médicaux français (CSMF) dans les colonnes du Parisien. Il implique de «vérifier les incompatibilités, respecter un protocole, etc».

Les pharmaciens prêts à jouer le jeu

Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), se dit plutôt prêt à jouer le jeu, indique francetvinfo, mais demande que les pharmaciens intéressés soient "formés et rémunérés à l'acte comme le sont déjà les infirmiers".

D'autres pays ont déjà franchi le pas poursuit francetvinfo. Dont Le Portugal où 80% des pharmaciens vaccineraient leurs patients, notamment contre la grippe.