FAITS-DIVERSMelun: La lycéenne qui aurait jeté son bébé du 5e étage écrouée

Melun: La lycéenne qui aurait jeté son bébé du 5e étage écrouée

FAITS-DIVERSLors de sa garde à vue, la lycéenne avait indiqué aux enquêteurs de la police judiciaire de Versailles «être devenue amnésique» et ne pas se souvenir de ce qu'elle avait pu faire du petit garçon tout juste né...
Bérénice Dubuc

B.D. avec AFP

La lycéenne de 18 ans soupçonnée d'avoir jeté samedi son nouveau-né du cinquième étage d'un immeuble de Melun (Seine-et-Marne) a été mise en examen et écrouée mardi, a-t-on appris ce mercredi de source judiciaire. Présentée devant un juge dans la soirée, «elle a été mise en examen pour homicide sur mineur de moins de 15 ans et placée sous mandat de dépôt», a indiqué cette source. Devant le juge, «elle a confirmé ce qu'elle avait dit aux enquêteurs».

Lors de sa garde à vue, la lycéenne avait «reconnu être la mère de l'enfant» et relaté son accouchement samedi, «à la fois dans la salle de bains et dans sa chambre», alors qu'elle était seule dans l'appartement. Elle avait également indiqué aux enquêteurs de la police judiciaire de Versailles «être devenue amnésique» et ne pas se souvenir de ce qu'elle avait pu faire du petit garçon tout juste né.

«Trou noir»

«Elle dit qu'elle a eu un trou noir. Elle se souvient d'avoir tenu l'enfant mais ne sait plus ce qui s'est passé après», a précisé la source judiciaire. Le corps dénudé du nourrisson avait été retrouvé au pied de l'immeuble où habite sa mère. Les premiers résultats d'autopsie indiquaient qu'il était «né viable».

Il semble être mort d'un «traumatisme crânien important», compatible avec «une chute d'une grande hauteur», selon le parquet. La jeune fille l'aurait jeté depuis l'appartement familial au cinquième étage. Dans l'après-midi, elle est ensuite allée «faire du shopping dans un centre commercial avec sa mère et sa soeur», a relaté la source.

Entendus, ces dernirèes et son frère, qui vivaient également dans l'appartement, ont assuré ne pas avoir su qu'elle était enceinte. Elle leur aurait raconté qu'elle était malade, expliquant qu'elle grossissait à cause de médicaments qu'elle prenait parce qu'elle avait «mal au ventre». Ce récit est compatible avec un éventuel déni de grossesse, pathologie dans laquelle la mère ne prend pas conscience qu'elle est enceinte, son corps dissimulant parfois les signes habituels de la grossesse.