HARCELEMENTUne créatrice de jeux vidéo reçoit des menaces de mort sur Internet

Une créatrice de jeux vidéo reçoit des menaces de mort sur Internet

HARCELEMENTBrianna Wu est victime d’une violente campagne de harcèlement en ligne en réaction à ses prises de position sur la parité dans le jeu vidéo...
Mathias Cena

Mathias Cena

Quand le trollisme effréné dépasse les frontières de l’Internet. Brianna Wu, une créatrice de jeux vidéo américaine, a dû quitter son domicile vendredi soir avec son mari, après avoir reçu des menaces de mort sur Twitter, où son adresse personnelle a également été publiée.

« The police just came by. Husband and I are going somewhere safe. Remember, #gamergate isn't about attacking women. pic.twitter.com/ZU6oEVxMGL — Brianna Wu (@Spacekatgal) October 11, 2014 »



Co-fondatrice du studio Giant Spacekat, qui a publié cette année le jeu Revolution 60 pour mobiles, Brianna Wu est victime d’une violente campagne de harcèlement en ligne (qu’elle raconte sur le site Polygon) en réaction à ses prises de position sur la parité dans le jeu vidéo.



Les dernières attaques semblent être liées au mème posté par Brianna Wu, qui se moquait du mouvement #GamerGate. Créé dans l’optique de défendre les intérêts des joueurs contre les amalgames et attaques simplistes, et de réclamer davantage d'éthique dans le traitement médiatique des jeux vidéo, le hashtag a cependant rapidement commencé à agréger une frange beaucoup moins noble de commentateurs, qui y publient opinions réactionnaires et commentaires misogynes, poussant certains à prendre leurs distances avec le mouvement.

La police d’Arlington, dans le Massachusetts, a confirmé à Kotaku qu’une enquête était en cours. Brianna Wu tient bon et assure sur Twitter qu’elle continuera à partager ses opinions:

« Announcement: I AM NOT GOING ANYWHERE. I am going to keep making games. And I will keep speaking up for women in gamedev. — Brianna Wu (@Spacekatgal) October 11, 2014 »



Ce n’est malheureusement pas un incident isolé. En août, Anita Sarkeesian, une critique de jeux qui publie régulièrement sur sa chaîne Feminist Frequency des vidéos critiques sur la représentation des femmes dans les jeux vidéo, a dû quitter son domicile quand son adresse a été publiée sur Twitter, assortie de menaces de mort. Tout comme la développeuse indépendante Zoe Quinn.