Quelle voiture pour respecter la transition énergétique?

«Le véhicule de demain n’est pas qu’une voiture. C’est une modification en profondeur de nos habitudes, et de nos organisations», explique Johan Ransquin, chef du service «Transport et Mobilité» à l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie).

A quelques jours de l’ouverture du Mondial de l’Automobile, l’agence a présenté différents projets soutenus dans le cadre du programme «Véhicules du futur» des Investissements d’Avenir.

«La voiture individuelle demeure inutilisée 95% du temps»

En débat à l’Assemblée Nationale ce mercredi, le projet de loi sur la transition énergétique porté par Ségolène Royal, vise dans ce sens à donner un «autre modèle énergétique» à la France et est «une occasion de fonder un autre modèle économique», a estimé la ministre de l’Ecologie. Dans le cadre du transport, la loi prévoit le déploiement des véhicules électriques, avec un objectif de sept millions de points de recharge d’ici à 2020 dans le pays contre 10.000 aujourd'hui.

«Aujourd’hui, nous achetons des voitures plus lourdes, plus puissantes avec plus de vitesse […] si elle reste la règle, la voiture individuelle demeure pourtant inutilisée 95% du temps», note Johan Ransquin. Dans le cadre de la transition énergétique, l’Ademe préconise ainsi une modification des comportements, une amélioration des usages et souhaite insuffler une nouvelle façon de se déplacer.

«Une révolution technologique est en marche mais elle sera insuffisante seule»

L’agence a alors présenté différents projets pour notamment améliorer l’efficacité énergétique et réduire l’impact environnemental: multiplication de nouveaux matériaux pour alléger la voiture en exploitant le thermoplastique, développement de véhicule électrique à chargeur rapide intégré ou encore adaptation des infrastructures pour améliorer le réseau des recharges pour véhicules électriques.

Pour Sophie Garrigou, responsable du programme «Véhicules du Futur», «une révolution technologique est en marche pour accroître les performances». «Mais elle sera insuffisante seule pour réduire les impacts environnementaux des transports. Les comportements et les organisations doivent aussi évoluer, en interaction avec les nouvelles technologies, pour rationaliser les flux de déplacements», indique-t-elle.