Fin de cavale pour le braqueur corse en fuite depuis 17 ans
FAITS DIVERS•Il a été arrêté ce jeudi matin à Marseille par la BRI et la BNRF…William Molinié
Il n’avait plus que trois ans de cavale à tirer avant que sa condamnation soit prescrite. Un braqueur corse de 58 ans, originaire d’Ajaccio (Corse-du-Sud), a été interpellé ce jeudi matin dans un appartement du IXe arrondissement de Marseille, a appris 20 Minutes, confirmant une information d’Europe 1. Cette arrestation survient 17 ans après sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle.
L’homme, présenté comme un «braqueur expérimenté», faisait partie d’une équipe d’une dizaine de malfrats qui sévissaient dans les années 1990 sur la Côte d’Azur, en particulier à Nice (Alpes-Maritimes), Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent du Var, mais aussi Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire) ou encore Nancy (Meurthe-et-Moselle). «Ce gang était plutôt chevronné et ses membres n’hésitaient pas à sortir des armes de poing lors des braquages de banque. Les préjudices pouvaient aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers de Francs», indique une source policière.
Une seule photo vieille de 20 ans
A la fin des années 90, les braqueurs tombent entre les mains de la police. Tous sauf un, le «Corse» qui réussit à prendre la fuite. La cour d’assises des Alpes-Maritimes le condamne en 1997 par contumace à 20 ans de prison. «Il s’est mis au vert et a disparu des radars», poursuit une source policière.
Mais au début de l’été, la brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) décide de reprendre les investigations. Les enquêteurs parviennent rapidement à identifier un de ses points de chute, un appartement dans le 6e arrondissement de Marseille. «L’enquête a été rapide bien que nous n’avions qu’une seule photo de lui. Et elle était vieille de 20 ans», se réjouit un policier qui a travaillé sur l’affaire.
Pas de résistance
Ce jeudi matin, les policiers de la BNRF, assistés de l’antenne locale de la brigade recherche et intervention (BRI) de Marseille, l’ont interpellé dans son appartement. «Il n’a opposé aucune résistance en voyant qu’on venait pour lui et qu’on savait qui il était», poursuit ce policier. Dans ses affaires personnelles, des faux papiers et des faux documents ont été saisis.
Le fuyard a été placé en garde à vue. Il sera par la suite transféré au tribunal de grande instance de Marseille avant, éventuellement, un nouveau procès devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes pour être jugé, cette fois-ci, en sa présence.