FAITS DIVERSDjihad en Syrie: Trois personnes déférées après le coup de filet de Nice

Djihad en Syrie: Trois personnes déférées après le coup de filet de Nice

FAITS DIVERSUn Français d'origine tchétchène recrutait pour le djihad en Syrie...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Trois personnes ont été déférées pour être présentées à des juges antiterroristes parisiens après l'arrestation à Nice samedi d'un Français de 22 ans d'origine tchétchène, soupçonné de recruter pour le djihad en Syrie, a indiqué mercredi une source judiciaire.

>> Lire sur 20 Minutes: «Nice est un fief pour les recruteurs»...

Le ministère de l'Intérieur avait annoncé dimanche que cet homme était notamment soupçonné d'avoir payé en liquide le billet d'avion d'une jeune fille de 16 ans qui avait été interceptée la veille à l'aéroport de Nice par les policiers alors qu'elle s'apprêtait à prendre un vol pour la Turquie, avec le projet de se rendre en Syrie.

L'homme avait été placé en garde à vue samedi, de même que la jeune fille le lendemain. Lundi matin, les policiers ont interpellé une troisième personne, le frère du recruteur présumé.

Alertés par la compagnie aérienne

Tous trois ont été déférés pour être présentés à des juges antiterroristes saisis depuis février 2014 d'une enquête sur une filière niçoise de recrutement et d'envoi vers la Syrie de candidats présumés au jihad, dans le cadre de laquelle plusieurs arrestations ont déjà été effectuées.

Les trois pourraient être mis en examen par les magistrats instructeurs pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Le parquet de Paris a requis le placement en détention des deux frères et un contrôle judiciaire pour la jeune fille de 16 ans.

Les effectifs de la Police aux frontières (PAF) avaient été alertés par la compagnie aérienne Turkish Airlines de l'achat d'un billet d'avion à Nice par la jeune fille, escortée par une femme voilée.

900 personnes concernées

Peu convaincus par les déclarations de l'adolescente, qui disait vouloir rendre visite à Istanbul à sa grand-mère, les policiers de la PAF ont avisé la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Contacté par les enquêteurs, le père de la jeune fille avait dit ignorer les intentions de sa fille et précisé ne pas avoir de famille en Turquie.

Les autorités françaises s'inquiètent du phénomène des départs vers la Syrie et, lors du retour en Europe, de risques d'attentats de la part des candidats au djihad les plus radicalisés.

Plus de 900 personnes seraient concernées, un chiffre englobant ceux qui sont déjà partis sur le théâtre des opérations, ceux en transit et ceux dont les services de renseignement ont la conviction qu'ils projettent d'y aller.