RENTRÉE SCOLAIRERentrée scolaire: «Les devoirs de maths me manquent!»

Rentrée scolaire: «Les devoirs de maths me manquent!»

RENTRÉE SCOLAIRELes vacances sont finies. Les enfants en ont profité jusqu’au dernier moment et doivent désormais reprendre le chemin de l’école…
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

«L’école? Ben ça m’a pas trop manqué!», voici l’humeur du jour. En cette veille de rentrée scolaire, alors que le soleil brille et que les petits bateaux voguent sur le bassin du jardin du Luxembourg, les enfants n’ont pas l’air d’avoir la tête aux récitations de poésie et autres tables de multiplication.

Se faire de nouveaux copains

Pour Gaspard et Joachim, la rentrée va être riche en émotions. Après avoir déménagé durant l’été, ils vont découvrir leur nouvelle école. Pour Gaspard, 3 ans, l’école est une grande première, mais en douceur. «Il va avoir un peu peur mais il a déjà visité son école, pour s’habituer», raconte son grand frère. A 5 ans, Joachim aurait bien profité un peu plus longtemps des vacances, mais cette rentrée dans une nouvelle maternelle va être l’occasion de «se faire de nouveaux copains et de commencer le judo».

Raphaël, 5 ans, s’apprête à faire sa première rentrée à Paris, et va découvrir les joies de la grande section de maternelle. Passionné d’histoire, il a déjà, avec l’aide de son père, réalisé un film d’animation sur les dinosaures, dont il a lui-même fait tous les dessins. D’un naturel curieux, le garçonnet est content d’aller à l’école. «Je vais apprendre à lire et à écrire, comme ça, je pourrai devenir écrivain», confie-t-il, pragmatique. «Ou alors matelot à bord d’un sous-marin comme le Nautilus», hésite-t-il.

«Je préférerais dormir le mercredi!»

A 6 ans, Juliette et Satine sont prêtes pour leur entrée en CP, sans doute «parce que ce sont des filles, confesse une maman, elles sont plus attentives à ça». Quoi qu’il en soit, Juliette est parée: «J’ai acheté toutes mes fournitures aujourd’hui avec ma maman. Gomme, stylos, protège-cahiers… J’ai tout ce qu’il faut, mais je ne sais encore comment je vais m’habiller». De leur côté, les mères des deux copines n’ont pas voulu mettre la pression à leur enfant pour cette rentrée un peu spéciale. «On n’en fait pas tout un plat parce que c’est le CP, il faut rester cool!», acquiescent-elles.

Mais pour ce qui est d’aller à l’école le mercredi, Satine n’est pas vraiment enthousiaste: «J’ai pas envie». Même son de cloche pour son acolyte. «Je préférerais dormir!», renchérit Juliette, qui garde tout de même un bon souvenir des différentes activités que son école propose depuis l’année dernière. «On avait le choix entre danse, piscine, vélo et informatique, et les activités changent tous les trois mois, c’est chouette!».

«On choisit nos activités»

A 6 ans et demi et 7 ans, la primaire, Polly et Simon gèrent. Pour les deux camarades de classe, qui s’apprêtent à faire leur entrée en CE1, la réforme des rythmes scolaires n’est pas un souci. «Depuis qu’on a école le mercredi matin, on fait plein d’activités à l’école, et c’est nous qui les choisissons!», se réjouit Simon, qui a appris l’art de l’origami l’année dernière avec Polly. Un nouveau calendrier qui n’empêche pas les deux compères de s’adonner à leurs passions en dehors de l’école. Simon, qui veut «devenir entomologiste», étoffe sa collection d’insectes: «j’en ai plein, j’ai même une mygale!».

«Faire des devoirs de maths, ça me manque!», s’exclame Polly, ravie de retourner à l’école. La fillette va aussi profiter de la rentrée pour reprendre ses leçons de flûte traversière, entre deux conversations en danois ou en anglais avec ses parents, tous deux scandinaves.

«Les nouveaux rythmes scolaires, c’est une bonne chose»

«Je suis pour la semaine de quatre jours et demi». Pour Jean-Jacques, le père de Simon, la réforme des rythmes scolaires, «c’est une bonne chose, ça fait du bien aux enfants que le programme soit étalé sur une demi-journée de plus». Le seul bémol, c’est le manque de place. «A Paris, l’espace est limité, donc les enfants font leurs activités dans la salle de classe, mais à part ça, c’est un système très positif», poursuit le père du jeune garçon, ravi que Simon ait appris à jouer aux échecs à l’école, et qui souhaiterait que la réforme aille encore plus loin. «Deux heures deux fois par semaine c’est bien, mais je voudrais un système comme en Allemagne, où tous les après-midi sont consacrés au sport et aux activités d’éveil», conclut-il.