Nadine Morano s'offusque d'une femme voilée à la plage
POLEMIQUE•L'ex-ministre UMP publie sur Facebook et Twitter une photographie qu'elle a prise elle-même d'une femme voilée...20 Minutes avec AFP
L'ancienne ministre UMP Nadine Morano s'est offusquée lundi sur les réseaux sociaux d'avoir croisé une femme voilée sur une plage, y voyant «une atteinte à notre culture», dans un billet qui a suscité des commentaires enflammés. Sous un texte publié sur sa page Facebook lundi matin, l'eurodéputée publie une photographie qu'elle a prise elle-même d'une femme voilée, vêtue d'un pantalon et d'une tunique à manches longues «sur une plage de France, il y a quelques jours».
«Il n'y a rien qui porte atteinte à l'ordre public puisque la femme avait le visage découvert conformément à la loi, mais c'est une atteinte à notre culture qui heurte», estime Morano, dans son billet d'humeur, qui a suscité une avalanche de commentaires, tantôt approbateurs tantôt véhéments à son encontre. A côté de la photographie de la femme voilée, vue de dos, Morano a collé celle d'une Une du Figaro Magazine, où figure Brigitte Bardot, jeune, en maillot de bain.
Port de signes religieux sur la plage
«Cette image, d'une France fière de sa liberté des femmes m'a tout un coup frappée» par le contraste avec celle de la femme voilée, explique-t-elle. «Lorsqu'on choisit de venir en France, Etat de droit, laïc (sic), on se doit de respecter notre culture et la liberté des femmes. Sinon, on va ailleurs!!», poursuit-elle.
Nadine Morano écrit avoir été heurtée par le fait que l'homme accompagnant la femme voilée portait un «maillot de bain exhibant un corps bien fait, pendant que la dame s'asseyait toute habillée, bien sagement sur le sable». Depuis l'eau où il se baignait, «il adressait à sa douce soumise, seule, entourée de corps en tenue de plage, des signes de la main», ironise-t-elle.
La justice a suspendu la semaine dernière un règlement de la mairie UMP de Wissous (Essonne) interdisant le port de signes religieux sur l'opération estivale «Wissous plage», un mois après avoir déjà suspendu un règlement similaire.